Pour un plan de prévention et d'action contre le suicide des jeunes en Nouvelle-Calédonie

Pour un plan de prévention et d'action contre le suicide des jeunes en Nouvelle-Calédonie

Je soumets cette pétition "" PLAN CONTRE LE SUICIDE EN CALEDONIE "" adressée aux instances gouvernementales de Kanaky-Kalédony, actuellement Nouvelle-Calédonie :
1) Présidences et directoires et des Provinces Iles, Nord & Sud ;
2) Présidence et directoire du Congrès ;
3) Présidence et directoire du Gouvernement.

Il y a urgence à prendre des décisions radicales pour enrayer cette véritable épidémie qui est responsable de plus de 50 décès de jeunes 15-25 ans. Un plan d’urgence doit être mis en place pour lutter contre le suicide de la jeunesse calédonienne.

Si on compte tous les suicides "non-dits", on obtient près de 2 suicides par semaine et en grande majorité des jeunes de 15 à 25 ans.
En 2003, le taux de suicide était de 13 pour 100 000 habitants en Nouvelle Calédonie, avec une probable sous-déclaration. A titre de comparaison, en France ce taux était de 15/100 000. Entre 1991 et 2000, les jeunes de 15 à 24 ans ont représenté 24% (47 sur 235) des personnes décédées par suicide en Nouvelle Calédonie.

Au-delà de la question du suicide proprement dite, la problématique de la santé mentale est centrale à l’adolescence et chez les jeunes adultes. Le bien être psychologique joue probablement un rôle important dans le niveau élevé des prises de risques décrites plus haut. En outre, les conditions familiales dans l’enfance retentissent sur la santé à l’adolescence et plus tard dans la vie. Conjuguées aux inégalités sociales, elles peuvent produire un niveau élevé et inégalitaire de troubles psychologiques chez les jeunes.

A la différence de la plupart des études internationales sur la santé mentale des adolescents ou des jeunes menées en milieu scolaire, cette étude réalisée en Nouvelle Calédonie a inclus les jeunes qui ne sont plus scolarisés. Cet échantillon est d’autant plus intéressant que beaucoup de jeunes calédoniens ne sont plus scolarisés.

Compte tenu de l’importance de la thématique du suicide des jeunes en Nouvelle-Calédonie, l’analyse, ici, va au-delà de la description et de la comparaison des groupes en fonction du sexe, de l’âge, de la communauté, de la région ou du statut d’activité pour approcher une explication des déterminants des idées suicidaires, prises ici comme mesure du mal-être psychologique.

Le nombre de jeunes (de 15 à 25 ans) qui se suicident sera bientôt un décompte macabre plus important que le nombre de morts sur les routes ou que les décès dus à la dengue.

Un plan d’urgence doit être mis en place pour que cesse cette hécatombe de notre jeunesse.

Mardi 10 sept 2013, avait lieu la Journée Internationale de prévention du suicide.
C’est le moment de profiter de cette journée internationale pour :
1) Collecter tout ce qui est paru dans le monde pendant cette journée contre le suicide et en faire une analyse pour éditer dans le trimestre à venir un livre blanc anti-suicide mis à la disposition gratuitement dans tous les endroits où il y a des jeunes qui peuvent être en détresse ;
2) Ensuite un axe " radical " de lutte : prévention puis structure d'aide-écoute puis structure de soins doit être mis en place avant la fin de l’année 2013 ;
3) Pour finir un observatoire du suicide qui aura pour mission d'améliorer la connaissance des mécanismes conduisant aux suicides et de mieux coordonner et exploiter les différentes données existantes. Il devra également évaluer les politiques publiques de lutte contre le suicide, et produire des recommandations, particulièrement dans le champ de la prévention.

Depuis 2011, ce dispositif a été réclamé par 44 spécialistes, dont le généticien Axel Kahn, le psychiatre Boris Cyrulnik et le président de l'association France Prévention Suicide Michel Debout, qui avaient signé un appel sur le site du quotidien Libération.
Un site web avait également été lancé l'an dernier par France Prévention Suicide et le cabinet Technologia pour recueillir des soutiens à la création de cet observatoire, «afin de mettre la question de la prévention du suicide à l'ordre du jour et d'en faire une priorité de santé publique».
Cette structure réunira deux fois par an les représentants de sept ministères concernés, des acteurs institutionnels (opérateurs de l'Etat et des instances politiques ainsi que les caisses d'assurance maladie), des chercheurs, des professionnels de santé de diverses disciplines, des personnalités qualifiées et des représentants d'associations.
Il est temps de produire une vraie réflexion sur ce sujet délicat et d'apporter de vrais moyens pour sauver nos jeunes de ce fléau. On ne doit plus prendre sur soi et interpeller d'urgence l'Etat sur ce drame qui tue autant que nos routes.

Nos médias calédoniens peuvent aider nos jeunes...
Nos élus peuvent soutenir cette réflexion sur l'avenir de notre jeunesse en souffrance.
La population calédonienne peut donner le coup d’accélérateur qui va faire bouger positivement ce combat national contre le suicide en Nouvelle-Calédonie.

Dans l’attente d’une action d’envergure rapide,
Nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs, les Présidents des instances gouvernementales et directeurs des services concernés, à l’expression de notre considération et de nos salutations distinguées mais " conditionnelles ".