Monsieur le Président,
Nous comprenons que la gestion d’une pandémie nécessite une hauteur de vue qui s’accommode mal des détails. Néanmoins nous entendons vous montrer, de manière très simple, que la non-vaccination contre la Covid-19 des personnes âgées de moins de 40 ans sans comorbidité est un choix vertueux pour notre système de santé ainsi que pour les finances publiques, et dès lors, que ce choix ne doit pas être combattu, mais au contraire, encouragé. Nous n’utilisons que des chiffres que le Conseil Scientifique pourra valider sans difficulté (la plupart sont basés sur les données publiées par Santé Publique France, l’ANSM, et synthétisées sur CovidTracker), et notre raisonnement est à la portée de tous.
Sur l’ensemble de l’année 2020, sans vaccination donc, environ 30 000 personnes de moins de 40 ans ont été admises en soins intensifs. Nous savons qu’environ 70% des patients hospitalisés présentent au moins une comorbidité (voir les « Etude[s] sur les facteurs de risques d’hospitalisation et de décès pour Covid-19 » publiées par l’ANSM). Admettons que le coût moyen d’une journée en réanimation soit de 3000€ (fourchette haute) et que la durée moyenne du séjour soit de 15 jours (fourchette haute également).
Les frais totaux annuels de réanimation de patients Covid de moins de 40 ans sans comorbidité sur une année sans vaccination s’élèveraient donc à (1-0.7)*30000*3000*15 = 405 000 000€.
Le coût prévu pour l’ensemble de la campagne de vaccination, l’achat des vaccins et le remboursement des actes en 2022 est de 5 milliards d’euros (voir notamment cet article de Capital). Les 12- 40 ans représentent environ 30% de la population éligible. En reprenant les publications de l’ANSM mentionnées plus haut, on verra qu’environ ¾ de la population générale ne souffre d’aucune comorbidité.
On peut donc estimer le coût de la vaccination de cette population à 0.3*3/4*5 = 1.125 Milliard d’euros.
Bien sûr, ces calculs demandent à être affinés, mais l’ordre de grandeur parle de lui-même : la vaccination des personnes sans comorbidité coûte beaucoup plus cher à la société que les réanimations potentielles.
Étant globalement admise l’inefficacité du vaccin pour lutter contre la transmission;
Étant globalement admis par la communauté scientifique qu’une primo-infection par le virus lui-même protège au moins aussi bien que la vaccination;
Étant donné que dans toute l’histoire de ce virus, le maximum de patients de moins de 40 ans en réanimation est inférieur à 350 (avril 2020) et donc qu’on ne peut prétendre que cette classe d’âge, quels que soient vos doutes sur le raisonnement exposé plus haut, fasse peser un risque sur le taux d’occupation des lits;
Étant donné, donc, que pour cette population, le choix de la vaccination n'a qu'une portée individuelle, afin de diminuer un risque déjà infime de se retrouver en réanimation suite à une infection;
Nous affirmons sans la moindre hésitation que pour une personne de moins de 40 ans sans comorbidité, le choix de ne pas se vacciner est, plus que légitime, un choix citoyen et vertueux. La personne ayant fait ce choix paye actuellement des impôts pour financer des services publics auxquels elle a un accès dégradé, et une vaccination dont elle ne profite pas et qui déprime fortement les finances de notre système de soins.
Pour toutes ces raisons, monsieur le Président, nous demandons :
Respectueuses salutations,
Roland Hartz et anonymes
NB : nous choisissons la classe d'âge des moins de 40 ans pour obtenir un ratio sans équivoque, mais le raisonnement demande à être poussé au moins jusqu'à 60 ans.
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