Actuellement étudiante en troisième année en institut de formation en soins infirmiers dans un hôpital en région parisienne, je me permets de vous solliciter car certains étudiants infirmiers ainsi que moi-même souhaitons vous faire part d’une problématique concernant la rémunération des étudiants infirmiers en ce temps de crise.
Depuis le 16 mars 2020, nous nous sommes portés volontaires et nous nous sommes mobilisés pour être au service de l’offre de soins dans le cadre de la crise sanitaire COVID-19. Ce métier que nous avons choisi, c’est un métier humain où la volonté d’aider les autres passe avant de remplir le compte bancaire. C’est un temps de crise jamais connu auparavant alors nous sommes solidaires entre nous, parce que c’est la vocation que nous avons choisi. Nos instituts de formations en soins infirmiers nous ont demandé si nous voulions bien venir aider les hôpitaux, alors nous l’avons fait sans hésitation. Oui, nous sommes des étudiants qui n’avons pas encore notre diplôme d’infirmière mais l’équivalence du diplôme d’aide-soignant : notre rôle propre, que nous avons obtenu depuis la fin de la première année et perfectionné jusqu’en troisième année. Alors à quel prix devons-nous notre implication dans ce métier ?
Certes, nous allons bénéficier d’une aide exceptionnelle accordée par la région île de France qui viendra en complément des indemnités de stage habituelles pour atteindre un montant de 1500€ net par mois en fonction de l’année de formation du 12 mars 2020 jusqu’au 11 mai 2020. Or, nous sommes mobilisés bien après cette date pour effectuer un total d’heures de 329 dans le cadre de notre formation. Alors qu’en est-il de notre rémunération après cette date en sachant que nous gardons la même fonction ? De plus, nous sommes considérés en temps de stage alors que nous ne sommes pas en apprentissage en tant qu’étudiant infirmier, mais considérés comme aide-soignant diplômé. Pourquoi sommes-nous payés différemment que les professionnels et les renforts pour la même charge de travail ? Devons-nous choisir réellement entre le statut de vacataire aide-soignant avec un revenu en conséquence pour obtenir son diplôme en décembre ou le statut d’étudiant infirmier faisant fonction d’aide-soignant avec des indemnités de stage pour être diplômé en temps et en heure ?
Nous faisons appel au gouvernement pour obtenir la même reconnaissance que les autres professionnels de santé et aux groupements hospitaliers franciliens pour lesquels nous sommes de la main d’œuvre bon marché : pas de primes de nuit, de jours fériés, de dimanches mais seulement une prime appelée « indemnité de risque Covid » dont nous ne connaissons même pas le montant.
Certains étudiants provinciaux, venus pour étudier, sont restés par obligation en île de France, confinés durant 55 jours, pour la plupart seuls, puisque leur temps de renfort en province n’est pas considéré comme temps de stage en région parisienne mais comme des vacations, ce qui veut dire un diplôme retardé.
Par ailleurs, nos congés scolaires de printemps ont été déplacés, fractionnés en deux périodes pour certains étudiants pour répondre aux besoins de la crise dans la service. Et en parallèle de nos temps de renfort, de nos jours de repos et de nos vacances, nous sommes en période de pédagogie à distance, pour lesquels nous remercions l’institut de formation, ainsi que l’Agence Régionale de Santé, pour avoir réajusté les validations des enseignements théoriques, en notre faveur au vue du contexte sanitaire.
Nous en profitons également pour remercier nos responsables d’encadrement dans les services qui ont supplémentés nos repos hebdomadaires pour prévenir le risque d’épuisement.
Nous remercions tous les professionnels de santé, avec qui nous avons partagé cette période et qui ont su prendre le temps de nous intégrer, de nous aiguiller et de nous soutenir comme leurs collègues.
Nous remercions tous les professionnels de notre institut de formation, pour le soutien, l’écoute, la réactivité pour vous joindre, par téléphone et par mail, pour répondre à nos interrogations et nous accompagner jusqu’au bout de notre formation.
Nous remercions le groupement hospitalier, qui a mis en place des dispositifs d’écoute, une formation accélérée pour apprendre à utiliser le logiciel en service, qui a mis à disposition des repas et qui a mis en place une plateforme destinée aux professionnels, pour faciliter notre quotidien dans cette période de crise.
En signant cette pétition, vous contribuer à porter nos voix pour nous faire entendre le plus possible pour obtenir la même reconnaissance que les autres professionnels de santé!
Merci à vous encore pour l'attention que vous porterez à ce message.
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