Depuis fin MARS 2017, la formule du médicament LEVOTHYROX dont le principe actif est la lévothyroxine, prescrit aux malades présentant des troubles de la thyroïde a changé.
Les patients n'ont pas été avertis de ce changement, ni par leur médecin, ni par leur pharmacien, ni par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).
Certains patients ont présenté des troubles plus ou moins importants : céphalées, troubles digestifs, maux d'estomac, vertiges, palpitations, bouffées de chaleur, variation de poids, fatigue intense, pertes de cheveux, troubles du sommeil, irritabilité, état dépressif etc…
Après plusieurs semaines, un lien entre ces troubles et la nouvelle formule du LEVOTHYROX a été établi.
Face à la mobilisation des patients, Madame la Ministre de la Santé a annoncé le retour en pharmacie de l'ancienne formule du médicament à compter du 2 OCTOBRE 2017 (EUTHYROX, commercialisé à l'étranger) et l'accès facilité à la formule liquide du médicament.
Mais le soulagement des patients fût de courte durée : EUTHYROX est en nombre insuffisant (6 boîtes en moyenne par pharmacie !) et l'accès à la formule liquide sur prescription médicale spécifique.
Dès lors, la très grande majorité des patients continue à prendre la nouvelle formule du LEVOTHYROX et à en subir les effets indésirables.
Face à la colère des patients, Madame la Ministre de la Santé a annoncé le 12 OCTOBRE dernier, l'arrivée de 2 autres médicaments le 16 OCTOBRE : un médicament fabriqué par le laboratoire SANOFI et un générique.
Nous refusons ce diktat !
Rien ne justifie (ni en fait, ni en droit) le retrait du LEVOTHYROX que nous prenons, parfois depuis de nombreuses années, sans avoir à déplorer d'effets indésirables.
Surtout, les patients que nous sommes avaient acquis l'espoir et ensuite, le droit d'être informés et de donner leur consentement pour tout acte médical.
La loi du 4 MARS 2002 dite loi KOUCHNER proclame le droit fondamental à la protection de la santé et pose deux principes fondamentaux : le consentement libre et éclairé du patient aux actes et traitements qui lui sont proposés et son nécessaire corollaire qui est le droit du patient d'être informé sur son état de santé (articles L 1110-2 et suivants du Code de la Santé Publique).
En application de ces textes, le patient doit donner son consentement libre et éclairé au traitement. Il doit donc être informé de la prescription d'un nouveau médicament et peut s'y opposer.
Il peut exiger la prescription de son traitement habituel et donc l'ancienne formule du LEVOTHYROX qui lui convient.
C'est dans ces conditions que nous demandons le retour définitif du LEVOTHYROX (ancienne formule) pour permettre aux patients de choisir librement son traitement.
Christelle MATHIEU, Avocat à VALENCIENNES (59300)
www.minet-mathieu-avocats.fr
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