Pour une revalorisation de la profession d'infirmier et des soignants

Par la présente, je voudrais dénoncer les mesures gouvernementales qui ont été appliquées pour revaloriser la profession d’infirmière.

La nouvelle formation consiste ,entre autre, à aligner le diplôme d’état avec le niveau licence dans le cursus universitaire, ce qui permettra de prétendre à un salaire équivalant aux grilles salariales niveau bac +3. Rappelons tout de même que nous, infirmières et infirmiers actuels, ne sommes payés sur la base des grilles salariales niveau bac+2 et que la durée de notre formation a été de 3 ans et 3 mois. Il faut noter également que la durée de formation actuelle est de 3 ans pour se rendre à l’évidence : comment une formation d’une durée inférieure pourrait être revalorisée ?

Quant à la qualité de cette formation, il faudra malheureusement juger par la qualité des soins qui seront prodigués à la fin de celle-ci. Mais la question de la qualité de formation doit vraiment être jugée ? Si c’est le cas cela voudrait dire que dans l’état actuel des choses, nous ne pourrions prétendre à une revalorisation de notre profession sans avoir suivi un cursus différent de celui dont nous avons bénéficié. Parce qu’en fin de compte, le travail ne changera pas, les soins et la prise en charge du patient ne changeront pas non plus, et le regard sur la profession d’infirmière n’évoluera pas.
Il faut noter aussi que comme la plupart des classes moyennes, le niveau de vie des infirmiers a baissé mais les salaires n’augmentent pas. Trouvez-vous cela normal qu’un soignant soit dans l’obligation de demander des heures supplémentaires non pas pour compléter ou améliorer son train de vie, ni pour faire face à un imprévu, ni pour se payer des vacances améliorées, ni pour économiser, mais seulement pour rétablir un niveau de vie équivalent à la période précédant la hausse des prix.

Nous n’avons pas la possibilité de faire grève, nous nous devons de poursuivre la continuité des soins, parce ne le nions pas, la santé des patients dépend aussi de nos soins ; mais nous n’avons le droit à la parole, et rappelons-le aussi, nous avons le droit de vote, et je suis particulièrement mécontente du manque d’intérêt dont le gouvernement actuel a pu faire preuve à notre égard.

Nous réclamions une valorisation salariale de la profession d’infirmier, nous avons obtenu une revalorisation pour les infirmiers à venir, ce qui démontre que nous ne pouvons pas prétendre à une augmentation de salaire, donc notre profession ne peut pas être valorisée sans avoir suivi le nouveau cursus adopté par le gouvernement. Et pensez-vous que l’on peut être satisfait par ces mesures ? Je sais pertinemment que nous sommes une majorité à penser cela et absolument personne n’a fait de proposition pour améliorer ces conditions. A moins d’un an des élections présidentielles, faut-il ajouter que nous risquons de peser dans la balance ? Mieux que cela, nous allons le prouver, puisqu’il est clair que personne ne nous prend au sérieux, nous allons par cette lettre de pétition démontré que nous vallons plus que ce que vous pensez. N’oublions pas qu’un soignant nous accompagne de notre naissance jusqu’à notre mort, il est inacceptable que sa valeur soit diminuée à cause des cours du marché, nous ne pouvons pas accepter cette condition !

Cette lettre qui exprime colère et exaspération, je sais que vous partagez ces sentiments, je vous l’envoie afin que vous puissiez la partager les manifester et avec l’espoir que ces sentiments puissent un j