Sauvons le Muesberg !

Après les fermetures de 3 établissements sanitaires de l’Ugecam (Union pour la Gestion des Etablissements des Caisses d’Assurance Maladie) en 2011, l’Altenberg, Salem et le Hantz, les crêtes vosgiennes sont à nouveau frappées par ce vent de folie qui emporte tout sur son passage : l’annonce de la fermeture du MUESBERG programmée d’ici 3 ou 4 ans.

Cet établissement attenant à AUBURE, qui compte quelques 140 salariés après avoir subi le retrait de sa spécialité de rééducation fonctionnelle sans aucun motif en 2011 par l’Agence régionale de santé et la « confiscation » récemment de 60 lits qui seront donnés à l’hôpital d’Obernai, devrait d’ici 3 ou 4 ans être délocalisé sur Colmar pour être plus près des bassins de vie dit-on. Mais après un tel traitement quel établissement survivrait ?

Il n'y a, paraît-il, plus d’argent dans les caisses mais pourtant on se permet de fermer des sites qui ne fonctionnent pas si mal pour construire du neuf. La reconstruction à Colmar sur le site du CDRS, coûtera la bagatelle de 16 M. d’€ hors foncier alors même que tous les établissements qui ferment coûtent toujours beaucoup d’argent parce qu’ils ne se vendent pas, parce qu’il y a encore à payer les taxes et assurances et surtout parce qu’ils sont loin d’être amortis. Pour mémoire le Muesberg reste encore à amortir à hauteur de 3.2 Millions d’€.

Dans cette période de vaches maigres, ne pourrait-on pas se contenter de gérer au mieux ce que l’on a, avant de se lancer dans de grands projets dispendieux en laissant derrière nous des friches sanitaires et des secteurs sans emploi sachant que d’autres établissements sont appelés à subir le même sort (Masevaux – Ste Anne – Niederbronn – Saales) ?

Dans de nombreux cas on voit des personnes âgées renvoyées chez elles des services de médecine ou de chirurgie parce qu’elles ne trouvent pas de place dans les établissements de moyen séjour, alors pourquoi fermer nos établissements sachant que dans les 20 ans à venir le grand âge sera un véritable problème ?

On concentre tout dans les villes qui sont pourtant suffisamment saturées et polluées au détriment de nos campagnes et de nos vallées qui se désertifient à grands pas.

Dans une réponse faite au Sénat en 2013 (question n° 452) on peut lire que : « L’aménagement du territoire, plus précisément l’implantation d’établissements dans les secteurs ruraux, était une des préoccupations de Mme Touraine». Après les mots, qu’en est-il des actes ?

Après avoir essayé en vain de sensibiliser les élus locaux, nous en appelons aux habitants de nos montagnes et de nos vallées et à tous ceux qui sont sensibles à ce problème pour protester contre ces fermetures en signant cette pétition qui sera adressée à l’Agence Régionale de Santé.