L’effondrement de notre système de santé s’accélère.
Pour l’expliquer, les autorités évoquent l’importance de faire des économies au profit de ceux qui investissent. Sidération !... Ni les soignants, ni les patients ne semblent capables de déjouer l'arbitraire de ce qui n’est pourtant qu’un choix économique parmi d’autres possibles.
Nous avons oublié ce qui nous a permis au siècle dernier de construire le meilleur système de santé au monde (classement de l’Organisation Mondiale de la Santé en 2000) !
Nous avons oublié qu’en 1946, lorsque nos anciennes et anciens ont bâti le Régime Général de la Sécurité Sociale, ils ont pris le contre-pied idéologique d’une économie ayant pour finalité l’enrichissement de quelques-uns, pour construire une véritable production de santé affranchie de la ponction des usuriers.
Nous avons socialisé l’argent produit à travers nos cotisations. Cette socialisation, directement issue de la valeur primaire, a réfuté avec brio l’idéologie des prélèvements nécessaires pour récompenser « ceux qui prennent des risques en finançant ».
La concentration de l’argent à très haut niveau et la gestion des caisses par les travailleurs eux-mêmes (l’Etat n’avait pas le droit de s’en mêler à l’époque), a permis de développer la production à un degré jamais atteint auparavant (construction d’un hôpital par semaine dans les années 60 et 70).
Nous n’avions pas à quémander des moyens à des puissants qui ont progressivement pris le contrôle des caisses. Nous produisions et gérions nous-mêmes la valeur qui alimentait sans manquements notre système de santé. Nous maîtrisions notre économie de la santé.
Puis des libéraux économiques ont pris le pouvoir et transformé notre production de santé par ceux qui travaillent, en exploitation de valeur pour des actionnaires et des rentiers (ceux qui profitent). Ils ont nommé « dépenses » la production de soins ou la construction des CHU ou des URGENCES ; et « recettes » l’exploitation d’actes médicaux et la suppression de lits…
Nous voyons que les profiteurs ne font que prendre, supprimer et détruire et nous comprenons que c’est la raison première pour laquelle notre système de santé part à vau-l'eau ! Pourtant nous les laissons faire comme s'il s'agissait d'un mal nécessaire…
Remettons nos cerveaux à l’endroit !
Quand allons-nous comprendre que nous devons cesser de réclamer de l’argent à des dirigeants malveillants, pour enfin reprendre la main en organisant la hausse des cotisations et la gestion des caisses ?
Nous devons renouer avec la pratique économique éminemment subversive de nos anciennes et anciens pour reprendre le contrôle de notre système de santé !
C'est nous les travailleurs qui produisons la valeur, nous qui construisons l'économie et la société qui en découle !
Nous devons proclamer l'interdiction des dividendes, des intérêts, et des rentes dans leur ensemble !
Nous devons reconquérir le pouvoir sur notre travail, sur les règles de notre société et sur nos vies !
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