Sortir de la société cancérigène

Mr le Ministre, Chaque année, 400 000 Français décèdent d'un cancer. La plupart sont des personnes âgées, mais les personnes atteintes sont de plus en plus jeunes. Le taux de certains cancers chez les 20/30 ans est en augmentation depuis 30 ans. Des éminents scientifiques tels que le Professeur Belpomme, le Professeur Séralini et le Docteur Louis de Brouwer connaissent bien ce sujet, et ont écrit des ouvrages à ce propos. Selon le Professeur de Brouwer, les substances les plus dangereuses se trouvent essentiellement dans l'alimentation (au-delà de l'air respiré et des substances ingérées par voie cutanée). Ce sont notamment celles qui sont ajoutées volontairement par les entreprises agroalimentaires et autorisées par la réglementation : colorants, conservateurs, exhausteurs de goût, édulcorants... Concernant ces additifs ou autres auxiliaires technologiques, il y a deux possibilités : soit ils sont cancérigènes, soit ils présentent une forte présomption de toxicité cancérigène. Les pesticides utilisés par les agriculteurs, ainsi que les rejets des stations d'épuration, des automobiles, des industries, des sites nucléaires, constituent également des facteurs favorisant l’apparition de cancers. 7,2 millions de Français sont exposés à des substances cancérigènes dans le cadre de leur travail (exposition au formol, exposition à de la radioactivité...). Le coût budgétaire du traitement des patients atteints de cancer est pharaonique. En 1986, le coût du traitement d'un patient s’élevait à 600 000 Francs par an. Aujourd'hui d'après mon calcul très approximatif je démontre que l’État pourait économiser entre 5.000.000.000 et 15.000.000.000 € par an s'il n'y avait plus de malades du cancer dans notre pays. Les finances publiques pourraient alors mieux se porter. Ainsi, dans le cadre du rôle régalien et régulateur de l'Etat, ce dernier devrait interdire toutes ces substances, pour ne pas cautionner un laxisme sanitaire dont les hommes politiques, qui sont aussi consommateurs, peuvent être victimes. La réglementation sur l'alimentation doit se calquer sur le cahier des charges relatif à l'agriculture biologique. La qualité alimentaire devrait être généralisée. Il ne faut pas laisser la Commission Européenne rendre "laxiste" la réglementation sur l'agriculture biologique.