Pétition Coordilyne contre le poulet au chlore
Nous voulons une alternative au poulet importé ! Non au poulet lavé au chlore ! Vendue à un prix défiant toute concurrence cette viande n'en reste pas moins un "poison" pour les calédoniens :
- Ce poulet est interdit en Europe depuis 1997 (et aux Iles Fidji) pour des raisons sanitaires...
- Il est lavé au chlore avant exportation, et donc potentiellement cancérigène.
- Il est élevé dans des conditions d'élevage déplorables : entassement des animaux, entraînant des maladies et l'usage intensif d'antibiotiques.
- Il est nourri avec des OGM.
- Son importation massive en Nouvelle-Calédonie est une aberration environnementale à l'heure du changement climatique et un non-sens économique et politique à l'heure des grandes déclarations sur l'autosuffisance alimentaire.
En Nouvelle-Calédonie, la consommation de poulet par habitant est d'environ 40kg/an. Qualifiée de "protéine pas cher" par nos élus, le poulet congelé importé d'Amérique est la viande la plus consommée en Nouvelle-Calédonie, plus de 9000 tonnes/an pour un chiffre d'affaire de plus de 2 milliards de F CFP. Représentant en volume de 92% de la consommation totale de poulet, son importation a augmentée de 25% en 10 ans, positionnant le poulet au rang du 3ème produit agricole le + importé sur le territoire.
Nos voisins de Fiji sont un exemple de réussite et d'autonomie dans la filière poulet. En effet, ce pays interdit depuis très longtemps toute importation de poulet ou produits dérivés de poulets. Le pays produit donc 100% de sa consommation en poulets, œufs et produits dérivés. Ainsi, en 2014 Fiji a produit près de 23.000 tonnes de poulet et plus de 3.500 tonnes d'œufs par ses propres moyens, pour une population de plus de 900.000 personnes, à laquelle il faut ajouter une fréquentation touristique de plus de 600.000 personnes par an. Un bel exemple de souveraineté alimentaire !
Quel est le problème ?Le Poulet au chloreLe poulet américain, souvent appelé "poulet au chlore", est interdit en Europe. En effet, les normes sanitaires américaines pour l'élevage des poulets et le conditionnement de la viande, ne remplissent pas les exigences sanitaires européennes. Alors qu'en Europe, la réglementation impose un contrôle sanitaire tout au long de la chaîne de production et de transformation, les USA concentrent leur stratégie sur le lavage du poulet avec une eau chlorée avant commercialisation : cette pratique qui est interdite en Europe vise à tuer les bactéries qui se sont développées dans les élevages... afin de pallier au laxisme des éleveurs en matière d'hygiène. La combinaison des résidus de chlore avec la chair du poulet produit des substances qui peuvent provoquer des cancers lorsqu'elles sont consommées régulièrement.
Des antibiotiques en veux-tu en voilà :
Pour maintenir en vie les poulets dans ces
conditions d'élevage et d'hygiène, les éleveurs ont un recours massif aux antibiotiques. Qui dit antibiotique, dit "antibiorésistance" : certaines bactéries auparavant sensibles aux antibiotiques ne sont plus détruites... le problème c'est que les bactéries naturellement présentes chez ces animaux deviennent résistantes à ces mêmes antibiotiques qu'on nous donne pour soigner des infections de gorge, urinaires ou E. coli... et que les consommateurs s'exposent à des bactéries résistantes aux antibiotiques par le biais de la chaîne alimentaire... principalement via la viande et en particulier le poulet ! C'est aujourd'hui
une préoccupation majeure en termes de santé humaine et animale, car les possibilités de traitement en cas d’infection sont sévèrement réduites : deux millions d'Américains tombent malades chaque année et 23 000 meurent en raison d'infections liées à des bactéries résistantes aux antibiotiques telles que les staphylocoques dorés et les salmonelles. De nouvelles résistances apparaissent régulièrement, au point qu'il pourrait être bientôt difficile de traiter efficacement certaines pathologies courantes.
Des animaux nourris aux OGM :
Aujourd’hui,
l’essentiel de l’alimentation animale se fait sur la base du système maïs/soja, le maïs pour l’apport en glucide et le soja pour l’apport en protéine. Or, le soja et le maïs sont les plantes OGM les plus cultivées au monde. Près de 50% de la surface mondiale de maïs est cultivé en OGM et plus de 85% pour le soja. Le soja utilisé pour l’alimentation animale provient essentiellement des Etats-Unis, du Canada et d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et de l'Argentine, avec des conséquences environnementales (déforestation, pollution des nappes et contamination génétique) et sociales sans précédent (accaparement des terres, impact sanitaire lié à l'utilisation de produits chimiques). L'étiquetage des animaux nourris aux OGM n'existe pas... et l'impact sanitaire de cette alimentation OGM est très mal connu. Des chercheurs japonais ont montré que les gènes modifiés insérés se retrouvent intacts dans les intestins des animaux... et des humains qui les consomment sans que l'on en connaisse les conséquences.
Solutions / nos demandes :
Nos élus communiquent depuis plusieurs années sur la nécessité d'une souveraineté alimentaire.
Qu'est-ce que cela veut dire ?
Nous voulons une application de la réglementation française et européenne pour une interdiction d’importation de ces poulets car les calédoniens attendent une alimentation de qualité !