Pour la suppression des ARS (Agences Régionales de Santé)

La crise du Covid-19 a démontré que le système de santé français était à bout de souffle, et qu'il n'a tenu que parce que les personnels (à tous les niveaux) : médecins, infirmiers, aides-soignants, personnels de service, techniques et médico-techniques, etc, se sont mobilisés, se sont adaptés, ont fait preuve d'initiatives, en dépit de tout, et souvent dans la pénurie, de moyens, matériels et humains.

Qu'ont fait pendant ce temps les instances chargées d'administrer la santé, et spécialement les ARS?

Avaient-elles anticipé, non pas la crise spécifique du Covid, imprévisible, mais les risques d'une épidémie ou d'une pandémie?

Qu'ont-elles fait quand on a vu l'épidémie en Chine?

Ont-elles recensé les besoins matériels et humains prévisibles? Ont-elles recensé les stocks? Ont-elles pris les dispositions pour éviter la pénurie? Ont-elles même donné des instructions, ou relayé les informations?

Rien de tout cela...ou alors qu'elles apportent la preuve de leurs actions !

Ils semblent donc qu'elles n'aient pas été en capacité de s'adapter à la crise ; mais sans doute l'ont-elles aggravée ! Comment ? En rationnant les soins depuis de nombreuses années : fermetures de services, avec comme conséquences diminution des effectifs soignants dédiés, qui ont, de fait terriblement manqué, obligeant à faire appel à la solidarité inter-régionale, et à la réserve sanitaire; mais aussi en rationnant les budgets des établissements, qui dès lors n'avaient plus les moyens d'équipements matériels, et d'embauche de personnels; en gérant la pénurie, notamment en professionnels de santé de première ligne, dont les médecins généralistes, cette désertification médicale, qu'elles auraient dû prévoir, et face à laquelle, elles n'ont pas anticipé efficacement, n'ayant pu qu'aggraver les conséquences de l'épidémie.

Qui plus est, leur gestion bureaucratique et lointaine, à travers des protocoles (qui, en situation, ont montré leurs limites) a obligé les établissements hospitaliers à renforcer leurs administrations propres (services qualité, informatiques, etc) au détriment des fonctions soignantes !

Et ces agences disposent d'un budget non négligeable, d'un personnel nombreux, qui, en situation de crise, pourrait être considéré comme un gaspillage, car ces fonds et ces effectifs, auraient été plus utiles s'ils avaient été employés pour des personnels soignants ; compte tenu des budgets consacrés à l'aménagement de locaux souvent somptueux.

Par conséquent nous demandons :

1°) Un bilan précis des actions de ces agences durant la pandémie.
2°) Le bilan comptable et budgétaire de leur coût
3°) Leur suppression, et le transfert de leurs budgets vers les établissements hospitaliers.