Le centre hospitalier de Lannion-Trestel, comme de nombreux hôpitaux publics, subit de plein fouet les contraintes budgétaires imposées par les différentes lois santé depuis 2004 avec la T2A ( tarification à l'activité ), mais encore plus maintenant avec l'obligation de centraliser les actes sur un hôpital de référence, les GHT ( groupement hospitalier de territoire ) Ce qui signifie, qu'à plus ou moins court terme, les trégorrois devront aller jusqu'à Saint-Brieuc déjà à flux tendu, pour se faire soigner.
Pour pouvoir fonctionner, les hôpitaux s'endettent, mais les actes hospitaliers ne sont plus remboursés par la Sécurité Sociale à leur juste valeur. Le déficit se creuse d'année en année.
Notre hôpital n'a pas bénéficié des aides de l'Etat sur les emprunts toxiques, comme de nombreuses autres collectivités.
D'autre part, le plan Cancer 2015/2018 prévoit un IRM pour 100000 habitants. C'est le bassin de population du Trégor. Or nous n'avons accès qu'à un IRM mobile quelques jours par semaine. L'ARS Bretagne soumet maintenant l'installation de l'IRM, pourtant actée, à un plan de redressement financier de l'hôpital. Pour les économies, le personnel est donc la variable d'ajustement.
L'été, avec la venue des touristes, notre population augmente fortement.
L'hiver, les urgences sont débordées lors des épidémies virales qui fragilisent la population vieillissante.
La limite d'âge ne touchant pas uniquement les patients, les médecins locaux peinent, quand ils n'échouent pas tout simplement, à trouver un successeur lors de leur départ à la retraite. Les jeunes diplômés recherchent un environnement professionnel performant !
Le Trégorrois devra-t-il programmer sur son agenda le jour où il fera un AVC ?
Le Trégorrois devra-t-il prendre ses rendez-vous en fonction des RTT de ses enfants ou voisins qui pourront l'accompagner à l'hôpital éloigné de 80km ?
Le Trégorrois verra-t-il sa santé se dégrader davantage parce qu'il n'aura pas eu accès au médecin de proximité ?
Dans ces conditions, à quelle échéance la fracture sociale de l'accès aux soins sera-telle criante ?
Devrons-nous attendre qu'il y ait des morts pour ces différentes causes, à bas bruit certes ???
Le 3 mars 2017, sous la pression des usagers et des professionnels hospitaliers, le président du Conseil de Surveillance a été obligé de rédiger une motion rendant public l'avis de celui-ci sur le plan de redressement imposé par l'ARS à l'Hôpital.
Ce qui attend l'hôpital, c'est la suppression supplémentaire de 60 postes et de 40 lits d'hospitalisation complète. Moins 10 % en 6 ans !
C’est la raison pour laquelle cette motion n’a pas reçu l’aval de certains élus et des organisations syndicales.
Pour nous, cela signifie que le Conseil de Surveillance se plie purement et simplement aux mesures préconisées par l'ARS, avec comme objectif un « nécessaire » équilibre financier dans un but purement comptable !
Nous sommes plus déterminés que jamais pour exiger :
- l'effacement de la dette de l'hôpital
- le maintien des spécialités en place actuellement
- le maintien du nombre de lits et des professionnels en nombre adéquat
- la mise en place d'un IRM au plus tôt et sans condition
- la réalisation des travaux nécessaires à Trestel et son maintien dans la fonction publique hospitalière.
Cette pétition sera déposée, avec vous tous, lors du prochain Conseil de Surveillance
Notez bien votre commune et n'oubliez pas de valider !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.