Un scandale d’État
L’affaire de la Dépakine peut rappeler le scandale du Médiator.
Pendant des années, l’État français a permis à Sanofi de mettre sur le marché un médicament anti-épileptique contenant du valproate de sodium.
Faisant confiance à la médecine et aux scientifiques, les femmes enceintes et les enfants en ont donc pris sans se méfier un seul instant.
On estime qu’entre 2007 et 2014, 14 322 femmes enceintes ont eu accès à la Dépakine.
Comment est-ce encore possible en France avec tous les moyens dont nous disposons ?
Les répercussions sont encore visibles aujourd’hui.
Des bébés sont nés en étant autistes, en souffrant de retards intellectuels ou encore de malformations.
Ces derniers vont devoir supporter des désagréments qui auraient pu être évités si l’État et la médecine en général avaient ouvert les yeux bien avant.
Un procès qui ne mène à rien
Alors que Sanofi est mis en examen pour cette affaire, l’entreprise française refuse encore aujourd’hui de reconnaître sa responsabilité et d’indemniser les victimes.
C’est donc l’État qui va devoir s’en charger avec l’argent des contribuables.
Est-ce que tous les grands groupes ont le droit de s’en sortir aussi facilement d’une affaire aussi grave qui a rendu des enfants handicapés ?
N’est-ce pas trop simple de compter sur l’État pour assumer ses responsabilités ?
Pourquoi laissons-nous encore Sanofi continuer à vendre des médicaments alors qu’elle n’est pas capable d’assumer ses responsabilités et de reconnaître ses erreurs ?
Comment l’État n’a-t-il pas pu se rendre compte avant que le médicament avait des effets sur les femmes enceintes ?
Le mercredi 1er juillet, la justice a enfin pu se prononcer sur la réelle responsabilité de l’État.
Auparavant, d’autres procès ont eu lieu, mais ils n’ont permis aux victimes que de toucher des sommes dérisoires allant de 0 à 100 000 euros.
Cette fois, la justice a condamné l’État à verser des dommages et intérêts.
Toutefois, seulement 3 enfants ont la chance d’avoir pu gagner le procès.
Ils recevront entre 200 000 et 20 000 euros en fonction de l’année de naissance.
Dans un même temps, l’État a reconnu avoir manqué à ses obligations de contrôle.
On estime aujourd’hui le nombre de victimes entre 15 3000 et 30 600 enfants.
Combien de ces personnes l’État va-t-il finalement indemniser lors de procès interminables ?
Pourtant, un fonds a été spécialement mis en place dans ce but, mais les conditions pour y avoir le droit sont particulièrement strictes.
Certains se retrouvent lésés parce qu’ils ne sont pas assez handicapés aux yeux du médecin chargé de l’enquête.
Ces enfants ont été exposés in utero par un médicament qui permettait à leurs mères de ne pas faire de crise d’épilepsie et qui n’avaient pas conscience du danger.
Est-ce de la faute de ces « enfants Dépakine » ?
Que justice soit rendue !
On estime que 10 % des enfants qui ont été exposés à la substance in utero sont nés avec des malformations congénitales.
Dans un même temps, 30 à 40 % d’entre eux souffrent aujourd’hui de troubles graves du développement.
Le phénomène est encore récent et nous ne savons pas réellement les effets sur le long terme.
Qui nous dit qu’ils n’auront pas d’autres problèmes une fois adultes ou que les enfants qui ont été chanceux à la naissance ne finiront pas par devenir handicapés aussi ?
Pour rétablir l’égalité et enfin faire reconnaître ce scandale sanitaire, il est demandé par toute la population que l’État indemnise définitivement toutes ces victimes et reconnaisse sa responsabilité totale dans cette affaire.
Si vous aussi, vous désirez que toutes les victimes récupèrent enfin ce qui leur est dû, n’hésitez pas à signer la pétition pour qu’elle puisse remonter jusqu’au Ministère !
Mettons un point final à cette histoire.
Sources