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Auteur(s) :
N. Goetschel
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Destinataire(s) :
Elisabeth Borne
La pétition
La langue française possède sans que personne ne le sache vraiment pourquoi, la possibilité de ne pas compter de manière logique, comme le font toutes les langues de de ce monde- regardez autour de nous chez les germanophones, italiens, anglais, etc. !
Que trouvez à redire contre cinquante, soixante ? Alors pourquoi donc refuser septante, huitante et nonante ?
En dehors de l'horreur phonétique que représentent soixante-dix, quatre-vingts et quatre-vingts-dix pour ceux qui ne supportent plus ce trio, c'est à rien n'y comprendre. Cela ne fait que rendre plus complexe une langue déjà difficile à acquérir et y ajouter confusion et incompréhension.
Dans les écoles:
Exemples d'erreurs : * si on dicte : 89...... certains enfants vont écrire 4209 : 72 ..... 6012
* certains ont de la peine à comprendre que 82 est plus grand que 53 (puisque on entend "vingt" dans quatre -vingt-deux)
* si on dicte une liste de nombres : 60, 13, ..... on peut trouver 73.
Dans la vie de tous les jours, même chose à l'âge adulte... que comprendre quand on vous transmet à l'oral le code "vingt-quatre-vingt-vingt" => 208020 ou 2042020... 242020?
Le monde de la finance a d'ailleurs déjà renoncé à cette façon de compter pour éviter de graves erreurs de transactions.
Plusieurs sources concordent sur le fait que le compter logique, en respectant le nom des dizaines : soixante, septante, huitante/octante et nonante puis cent...... était avant le ministère de l'éducation nationale, bien plus répandu. Ma factrice jurassienne, bientôt retraitée m'assure que les vieux de son enfance employaient septante etc... jusqu'à ce que le ministère de l'instruction publique arrive finalement à imposer le parler parisien à toute la nation, accompagné de son lot d'absurdités. Même chose pour tout le nord-est français, les parties occitanes et arpitanes.
En ces temps de libéralisme, décentralisation et autres libertés individuelles, il est temps de revenir à une parité et un libre arbitre dans l'apprentissage et l'emploi des dizaines, à l'école, tout comme dans les médias.
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