L’arrêt des expulsions de réfugiés victimes d’atrocités dans leur pays !

TOUS ENSEMBLE EXIGEONS l’arrêt des expulsions de réfugiés victimes d’atrocités dans leur pays !

Le fait douloureux qui demande ici votre attention et votre soutien est un cas parmi d’autres et pour lesquels nous sommes tout autant engagés.

Celui pour lequel nous vous faisons appel est un cas d’école typique de notre incapacité à reconnaître le statut de réfugiés. Il met en évidence l’incohérence des mesures prises par nos autorités, où même le droit international est bafoué.

KANIBA MADI 17 ans, vit avec sa famille à GAO au Mali, quand des gens armés d’Ansar Dine(branche d’aqmi) viennent imposer la charia à la population et bien sûr à sa famille qui affiche d’emblée sa résistance. Toute la famille est emprisonnée dans des lieux séparés. Le MNLA islamiste a besoin d’hommes, elle enrôle de force Kaniba Madi.

En tentant son évasion, il est blessé par balle et reste sous la surveillance d’Ansar Dine.
Pendant ce temps, sa mère résiste malgré la torture. Elle préfère la mort plutôt que de se soumettre à la Charia qui avilit la femme au rang de bétail ou d’objet, car, pour sa famille, la religion se vit « à l’intérieur de soi ». Malgré ce qu’elle subit d’ignominie et de tortures, elle refuse de se plier à l’obligation du voile et de la charia, elle est décapitée par ses bourreaux… pour l’exemple...

Profitant d’un conflit entre deux bandes rivales de djihadistes, Kaniba Madi s’évade une seconde fois en camion à destination de L’Algérie, pays mitoyen, recommence avec une blessure qui le fait souffrir. Il marche , marche vers le nord dans un itinéraire pourvu d’embûches de toute sorte. Il se sait recherché par Ansar Dine et AQmi.

Il se préoccupe surtout de trouver des caches et de quoi se nourrir. Il utilise tous les moyens possibles pour se diriger vers le nord, la méditerranée. Il est arrêté par l’armée libyenne qui l’enferme pour une durée illimitée à Tripoli. Après quatre mois de souffrance, il s’évade à nouveau grâce à la complicité d’un de ses geôliers qui l’aide aussi à fuir en canot pneumatique. Ils sont près de cents entassés dans le zodiaque, la peur du naufrage, la peur d’être appréhendés par Frontex et les gardes côtes, la peur que l’on vienne crever leur canot, ils louvoient pendant 4 ou 5 jours et arrive quand même en Sicile. L’Italie accorde le droit d’Asile à Kaniba Madi et il reste encore quelques mois en camp de rétention administrative. L’espoir revenant, Il n’a plus peur et participe tout de go à l’amélioration des conditions de vie dans le camp, jusqu’à construire une case en dur comme « celles du mali ». Ses initiatives le font repérer par l’équipe de Yan Arthus Bertrand qui est à la recherche de personnalités atypiques pour tourner en Italie une partie du film HUMAN.

L’équipe de tournage l’aide à rejoindre la France. Il se retrouve dans un centre de jeunes près de Besançon appelé « ARTISANS DE PAIX ». De caractère communautaire, il prend vite part à la vie de la communauté et participe à la fabrication du pain. Fin août 2015, une personne de Bourg en Bresse l’accueille chez elle, et prend en charge son insertion en l’assistant dans toutes les démarches administratives possibles.

Elle est aidée judicieusement par les actifs de la « Mission locale Jeunes » de la ville. Après moult formalités, la préfecture de l’Ain lui accorde une autorisation provisoire de travail jusqu’au 31 Août 2017 ; donc, en toute légalité, il obtient un contrat d’apprentissage en Boulangerie, après avoir trouvé un employeur pour l’alternance.

Il est également admis en classe de CAP d’un centre de formation professionnelle. Les appréciations ses maitres sont exemplaires tout autant que sa volonté d’adaptation et de promotion. Il prend des cours de Français, et de guitare… pour, dit il «chanter sa maman »… Son vœu est d’acquérir en France une formation agro alimentaire la plus solide possible pour servir son pays lorsqu’une certaine stabilité y sera revenue. Kaniba Madi se comporte en grand homme. Il n’entre pas dans la haine. Il a aujourd’hui plus de 20 ans et se sait condamné à mort par les djihadistes d’Aqmi et d’Al-quaïda.

MAIS l’autorité préfectorale de l’Ain, en pleine connaissance de ce qui est décrit ci-dessus, en pleine connaissance de son autorisation provisoire de travail qu’elle lui a délivrée, en pleine connaissance de son contrat d’apprentissage qui obéit à des règles spécifiques, de lui refuse le titre de séjour et décide d’appliquer pour lui l’OQTF, (0bligation de Quitter le Territoire Français) à partir du 15 mars 2016. Sous peine d’être expulsé par la force « … sa situation ne justifiant pas qu’un délai supplémentaire lui soit accordé »

EST-CE IMAGINABLE DANS UNE REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE à fortiori dite DES DROITS DE L’HOMME ?
QUELLES RAISONS EN DROIT PEUVENT JUSTIFIER l’O.Q.T.F.* pour un réfugié victime de faits de GUERRE, qui de surcroît s’intègre parfaitement dans notre société aussi bien du point de vue social, éducatif que professionnel ?
* OQTF : Obligation de Quitter le Territoire Français

Merci de signer et transmettre à l'ensemble de vos contacts cette pétition.
30 secondes de votre temps peuvent changer la vie d'une homme...
Pour Kaniba Madi et pour tous les réfugiés victimes d’atrocités, nous plaidons la raison et demandons à Monsieur le Préfet de l’Ain et aux autorités concernées, la levée immédiate de cet arrêté d’expulsion
KANIBA MADI est l’exemple type du droit au titre de séjour