Tous les ans, les Mentonnais et Roquebrunois connaissent le même désagrément : certaines personnes se permettent de « réserver » des places sur la plage.
Et tous les ans, la vue est la même sur les plages de notre littoral : des dizaines de serviettes, transats et parasols, restent sans propriétaire sur la plage pendant de nombreuses heures. Occupant la quasi-totalité de l’espace déjà réduit de nos belles plages mentonnaises et roquebrunoises.
En plus d’être très désagréable, cela est, nous le pensons, illégal.
En effet, cela s’appelle de l’occupation du domaine public. Ceci est interdit, sauf autorisation spéciale si la personne paie un droit de place ou établit un « contrat » avec la Mairie. Comme par exemple lorsque vous réservez des places de stationnement pour un déménagement.
Or, ces personnes ne font aucune demande d’autorisation d’occupation du domaine public.
Voici les textes officiels trouvés à ce sujet :
« Toute occupation du domaine public et toute utilisation de ce domaine dans des limites excédant le droit d’usage qui appartient à la collectivité sont donc interdites en dehors d’une autorisation régulièrement délivrée ». Art. L. 2122-1 du CG3P
« L’usage du domaine public est par essence collectif. Cet usage se fait de manière égalitaire entre tous les individus. Ceux-ci ne peuvent utiliser le domaine public que d’une manière qui ne nuise pas à sa destination et qui n’empêche pas les autres usagers de l’utiliser également. A défaut, l’usager souhaitant une occupation exclusive devra préalablement obtenir une autorisation d’utiliser privativement le domaine public ». D. Déom, P.-Y. Erneux, D. Lagasse, M. Pâques, Domaine public, domaine privé, bien des pouvoirs publics – Droit public et administratif, Rép. Not., T. XIV, L. VII, éd. 2008, p. 204
Et quid des objets abandonnés en période de risques de terrorisme et de plan vigipirate ? Comment cela se fait-il que des parasols et transats parfois imposants puissent rester sans propriétaire plusieurs heures sans que personne ne s’en offusque ? Alors qu’un petit sac oublié en gare ou en aéroport provoque immédiatement la venue de la police ?
Nous ne demandons pas de mesure très compliquées ou coûteuses.
Nous demandons simplement un affichage aux abords des plages, en français et en italien, rappelant les règles de l’occupation du domaine public et qu’il est donc interdit de laisser ses affaires sans surveillance sur la plage.
La police municipale, lors de ses rondes habituelles, ainsi que les sauveteurs en mer et les citoyens qui le souhaitent, pourraient ainsi rappeler à l’ordre les irrespectueux, en s’appuyant sur cet affichage.
En Italie, réserver sa place sur la plage est déjà passible d’une amende de 200 euros (l'article ici).
Pourquoi ne pourrait-on par faire quelque chose pour lutter contre ce phénomène qui gâche le plaisir de milliers de personnes chaque été ?
Mélody Vissio
Gestionnaire de la page Facebook Mouvement contre les places réservées sur les plages de Menton/RCM
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