pour des bâtiments scolaires adaptés aux effectifs et pour l’organisation d’une réunion publique sur le sujet

Les infrastructures scolaires de Monestier de Clermont ne correspondent plus aux besoins. La nouvelle Communauté de Communes du Trièves en charge de ces équipements rechigne à dialoguer et s’interdit de prendre des décisions sur le sujet avant les prochaines élections municipales de 2014.

Face à l’augmentation constante des effectifs, les écoles de Monestier de Clermont craquent : la mise en œuvre de solutions « temporaires » les unes après les autres depuis des années ne permettent plus d’offrir un accueil satisfaisant ; ni pour l’éducation de nos enfants ni pour les conditions de travail des personnels et notamment des enseignant(e)s.

Pour la prochaine rentrée scolaire 2013-2014, alors que les effectifs prévus tant à l’école maternelle qu’à l’école primaire risquent (à moins de 10 près) d’obliger à l’ouverture de deux nouvelles classes ; tant bien même qu’une nouvelle « salle de classe provisoire » pour l’école primaire va être installée sur un parking – Le président de la Communauté de Communes nous répond « qu’aucune décision ne sera prise par les élus avant les prochaines élections » lorsque nous sollicitons un rendez-vous sur le sujet.

Les nombreux problèmes qui s’accumulent depuis des années devraient au contraire imposer d’agir pour un groupe scolaire en cohérence avec l’évolution démographique.

A l’école maternelle, l’une des classes est aménagée dans un algéco depuis 2008, ce local est énergivore, bruyant, il pose des soucis d’étanchéité et n’est pas aux normes en cas d’incendie ; les sanitaires ne sont pas adéquats, le dortoir ne dispose pas de sortie de secours, il n’y a pas de préau, la cour de récréation est boueuse, l’accès en poussette est difficile et le local des maitresses est un cagibi – des promesses ont été faites en 2011 pour des aménagements importants mais ils n’ont pas été réalisés.

A l’école primaire, il n’y a que 4 toilettes pour 170 élèves, l’absence d’escalier de secours empêche une plus large exploitation des étages, la cour de récréation ne permet pas d’accueillir tous les enfants en même temps, le préau est exigu et surtout la nouvelle « classe temporaire » qui va être installée sur un parking n’est pas une solution acceptable : ce local ne sera pas adapté à notre climat montagnard en outre la gestion des tenues d’hiver des enfants sera particulièrement difficile, l’accès aux toilettes ne répondra pas aux règles de sécurité et de surveillance, l’implantation même de cet équipement dans une zone isolée, froide et particulièrement sombre pose soucis – des travaux de rafistolage sont réalisés presque chaque été pour tenter de s’adapter à l’accroissement systématique des effectifs mais jamais les projets offrant des solutions durables et globales n’ont été mis en œuvre – les coûts cumulés de ces aménagements pour la collectivité sont conséquents pour un résultat bien médiocre.

La cantine scolaire n’est pas dimensionnée pour faire face à la demande et si l’éparpillement des enfants est une solution de contournement efficace pour proposer ce service à tous, en revanche cela engendre d’importants coûts de transport et des disparités dans les prestations et conditions d’accueil.

En termes d’équipements scolaires, Monestier de Clermont est de toute évidence le parent pauvre ou oublié de la nouvelle Communauté de Communes du Trièves. Depuis de nombreuses années les élus en charge de cette compétence « école » font miroiter des projets ambitieux sans jamais les réaliser. La mutualisation des moyens au sein de cette nouvelle structure devait être un accélérateur – force est de constater au contraire que le projet est en panne.

Si le président de la Communauté de Communes évoque 2 projets en cours d’étude « la rénovation des locaux actuels avec passage en 4ème catégorie, escalier extérieur, isolation … et la construction d’un nouveau groupe scolaire (élémentaire et maternelle) avec cantine sur un terrain appartenant à la Communauté de Communes derrière le nouveau gymnase » - il affirme aussi que « aucune décision ne sera prise par les élus avant les prochaines élections » et que « ce dossier est l’un des deux dossiers prioritaires de la collectivité ».

Les attentes sont fortes, les besoins des populations ne peuvent se satisfaire ni d’être subordonnés au calendrier électoral ; ni d’être en concurrence avec un autre dossier prioritaire de la collectivité.

Nous demandons l’organisation d’une réunion publique sur le sujet, la semaine précédant la rentrée scolaire.