Pour les bus gratuits à Grand Poitiers et au-delà !

Pour les bus gratuits à Grand Poitiers et au-delà !

UNE URGENCE SOCIALE, ÉCOLOGIQUE, SANITAIRE ET DEMOCRATIQUE

Faire de l'information auprès de la population en distribuant des tracts, en discutant, en collant des affiches, en organisant des actions et des débats.Recueillir des signatures d’habitant·e·s de Grand Poitiers afin de les remettre à la présidente et aux élus de Grand Poitiers pour peser dans le débat public dans une optique de démocratie directe.Grand Poitiers compte désormais 40 communes et un peu moins de 200.000 habitant·e·s.

La question du développement des transports collectifs, pour répondre à la crise climatique et àla casse sociale en cours devient cruciale. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer un collectif pour les Bus Gratuits à Grand Poitiers et nous proposons à toutes les personnes intéressées, à toutes les organisations convaincues, de nous rejoindre dès maintenant dans une campagne pour les bus gratuits, l’amélioration du réseau et de la fréquence.

 Cette campagne vise à : À Poitiers, nous sommes très loin du compte Dans une tribune parue dans l’entre-deux-tours des précédentes municipales, Léonore Moncond’huy, alors candidate de Poitiers collectif, se positionnait sur plusieurs points, notamment celui de la gratuité des bus. Cette tribune intitulée « Ouvrons un nouveau chapitre de l’histoire de Poitiers » disait vouloir « tendre vers la gratuité des bus ». Plus de 2 ans après l’élection de Poitiers collectif, nous ne constatons pas une amélioration significative du réseau de bus, de la fréquence, et nous ne tendons pas du tout vers la gratuité.L’aspect symbolique est le ticket acheté dans le bus à 2€ ! Les tarifs sociaux ne répondent pas aux différents problèmes posés. D’abord ces tarifs obligent une fois de plus les pauvres et les précaires à prouver leur situation pour bénéficier d’avantages sociaux, ce qui est d’une violence symbolique que seules les personnes non concernées par ces situations semblent continuer à ne pas comprendre… Mais surtout, cela n’a aucune utilité pour développer de façon significative le nombre de passager·e·s dans les bus. La gratuité au contraire permet cette fluidité et cette facilité de déplacement et, corrélée à une offre de service de qualité (fréquence, réseau…), elle permet d’opérer une révolution des modes de transport.

 La gratuité des transports collectifs répond à une triple urgence :

Sociale : le coût du transport, notamment pour les jeunes, les précaires, les retraités et les travailleurs/ses, est très important. Une voiture revient à environ 10 % du revenu d’un ménage. Le prix d’un abonnement à Vitalis – variable selon les revenus – est lui aussi significatif pour les personnes n’ayant pas de voiture. Encore une fois, nous insistons, devoir justifier de sa précarité pour avoir droit à un tarif moins onéreux participe de la violence sociale et symbolique que subissent déjà les populations les plus précaires. De plus, la gratuité permet de donner un peu d’air dans la trésorerie des ménages, en particulier ceux des classes populaires, ce qui a des conséquences favorables pour l’économie locale.

Ecologique et sanitaire : pour limiter la pollution des villes, qui à la fois réchauffe l’atmosphère et rend malade les habitant·e·s, (48 000 personnes meurent chaque année en France de la pollution atmosphérique) nous devons limiter au maximum l'usage de la voiture individuelle. Les déplacements doux (vélo, marche) sont à développer mais ils ne répondent pas à tous les besoins, en particulier pour les personnes en situation de mobilité réduite ou celles vivant loin de leur lieu de travail. 

Démocratique : le droit au déplacement est un droit inaliénable. Pouvoir se déplacer quand on veut et où on veut, pour exercer une activité professionnelle, artistique, sportive, ou tout simplement pour flâner doit être permis et défendu. La gratuité des transports donne cette possibilité à toutes et à tous. Pour garantir à toutes et à tous l’accès libre aux transports en commun, il faut développer des transports publics accessibles et de qualité : denses, fréquents, rapides, gratuits, définis par et pour les habitant.e.s.  

La gratuité des transports en commun, plus que jamais d’actualité !

En France une quarantaine de villes ont d’ores et déjà instauré la gratuité. Partout le bilan est le même. Lorsque l’offre de transports est adaptée aux besoins de la population et que la gratuité est mise en place, la fréquentation augmente, jusqu’à doubler en quelques années.

Les aides gouvernementales et locales pour acheter des véhicules dits « propres » sont une distribution d’argent public pour celles et ceux qui ont déjà les moyens de s’acheter des véhicules neufs alors que la gratuité c’est une plus juste répartition des fonds publics, un coup de frein au tout marchant. La gratuité c’est l’une des composantes pour s’affranchir du tout voiture.

Là encore, la seule solution efficace, c’est le développement au travers d’investissements massifs de transports en commun, pour qu’ils soient rapides, de qualités, accessibles et bien raccordés aux autres mobilités et gratuits. C’est la seule manière pour répondre efficacement aux défis sociaux, climatiques, sanitaires et démocratiques. A Grand Poitiers, les transports collectifs gratuits, c’est possible et c’est urgent, c’est une question de choix politique qui implique une autre gestion de VITALIS et de ses salarié·e·s.

Nous soussigné·e·s demandons aux élu·e·s de Grand Poitiers de prendre leur responsabilité et d’agir pour répondre à l’urgence écologique et sociale à laquelle nous devons toutes et tous faire face en mettant en place des transports en commun gratuits avec une meilleure qualité de service, plus fréquents et avec plus de lignes, sur l’ensemble de notre territoire, à savoir Grand Poitiers et ses 40 communes.