Monsieur,
Nous sommes des citoyens français qui essayons de nous tenir informés sur les politiques économiques de notre pays dans le cadre de européen et mondial. Nous attirons votre attention sur les déclarations suivantes venant du F.M.I.
- Mr. Olivier Blanchard, directeur (sortant) des recherches dudit organisme a affirmé le 2 Septembre que le Fonds "s´était trompé sur les politiques d´austérité". Il informait aussi de la position dudit organisme pendant les négociations avec la Grèce dans le sens d´une suppression pure et simple de la dette grecque.
Il a conclu par ces mots: "Le moment est venu de le dire publiquement"
- Mme. Christine LAGARDE, directrice générale du Fonds Monétaire International, s´est prononcée officiellement le même jour conseillant à la BCE des US de ne point augmenter son taux d´intérêt. Tout aussi officiel était son conseil à la Banque Centrale Européenne de continuer à émettre de l´argent massivement jusqu´à ce que l´inflation s´améliore.
Le verbe "améliorer" étant synonyme du mot "augmentation", au cas où vous auriez un doute.
Enfin, le FMI concluait, tout aussi officiellement, avec les lignes qui suivent:
"Nous recommandons aux gouvernements des pays développés des stimulus (augmentation des dépenses) importants. Les dettes publiques augmenteront mais il est pire de continuer dans la situation actuelle de déflation sans croissance"
Nous espérons que vous avez pris connaissance de ces déclarations émises il y a à peine trois semaines. Si ce n´est pas le cas, les voici pour votre profit.
L´objet de cette lettre ouverte est de vous demander instamment de prendre position sur les politiques prônées actuellement par le FMI, qui avoue clairement s´être trompé, et ce pendant des années.
Nous sommes fatigués, voire excédés, de tant de secrets, manoeuvres et tractations et nous demandons à être informés sur un point qui nous semble crucial en ce moment.
Pour finir, et sans vouloir être grossiers, nous nous permettons de rappeler au gouvernement présidé par Mr. François Hollande et dirigé par vous-même que la France a refusé le traité de Maastricht et que nous nous sommes souvenus de l´échange suivant entre Mr. Alain Peyrefitte et le président Charles de Gaulle:
Alain Peyrefitte– – Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.
Général de Gaulle – C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! « Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.
Veuillez croire, Monsieur le Premier Ministre, en l´assurance de nos sentiments très cordiaux.
NB. Veuillez croire aussi que nous souhaitons une réponse, aussi brève soit-elle.