Par cette pétition, nous souhaitons contester la nouvelle organisation de ramassage des ordures domestiques et végétaux chez les particuliers. Ces mesures ont été imposées par le SIEED sans aucune concertation auprès des principaux intéressés : nous, les habitants des communes des Yvelines qui avons vu notre quotidien chamboulé depuis le 1er janvier 2022.
Nous sommes fortement opposés à ce changement qui engendre des contraintes individuelles importantes auprès de tous les usagers.
Les raisons sont les suivantes :
- Nous allons devoir rentrer et sortir nos poubelles domestiques sur 4 jours au lieu de 2 jours. Certains habitants ne les déposent pas aux pieds de leur habitation (plus de 100m à parcourir parfois). Ce qui apporte une contrainte supplémentaire, avec la charge mentale associée à tous les usagers (éventuellement des surcoûts pour ceux qui font appel à des syndicats de copropriété pour la gestion des poubelles) ;
- Il y aura par conséquence plus de nuisance visuelle au quotidien avec la présence de poubelles 6 jours par semaine si tout le monde est rigoureux, autant dire qu’il y aura des poubelles tous les jours, à tout moment, visibles de la rue. On note ici l’incohérence car d’un côté les bâtiments de France et les mairies sont très regardants et rigoureux dans la conservation d’un « harmonie esthétique et visuelle » au niveau des constructions de maison, de portails, de haies, etc. comme en témoignent la plupart des PLU des villes concernées et de l’autre on nous impose une présence quasi permanente des poubelles sur la voie publique, devant les maisons !
- Certains trottoirs ne sont pas adaptés à la présence des poubelles en permanence et le passage va s’en trouver dégradé, en particulier pour les personnes handicapées se déplaçant en fauteuil, les poussettes, les cabas roulants dans les rues commerçantes, … Ce qui ne fera qu’amplifier cet irritant.
- En ce qui concerne les déchets végétaux, nous sommes également surpris des décisions qui ont été prises. Lorsqu’on s’occupe de notre jardin, nous le faisons en général d’une traite mais nous ne nous arrêtons pas à l’équivalent d’une poubelle de 240 litres ! Qu’allons-nous faire lorsque la poubelle sera pleine et qu’il restera encore des végétaux à évacuer ? De plus c’est très largement insuffisant au-delà d’une certaine superficie de terrain et/ou pour un terrain très arboré. Ce qui va nous obliger à stocker une partie de nos végétaux pour les évacuer, non toutes les semaines, mais toutes les deux semaines et ce, avec les désagréments occasionnés : odeurs, nuisibles… Il va donc nous falloir de la place non seulement pour stocker nos végétaux mais également pour cette nouvelle poubelle. Nous nous demandons comment certains habitants vont pouvoir faire, notamment ceux qui possèdent un espace de rangement réduit .
- Si nous continuons la lecture du flash info du SIEDD, vous nous invitez à utiliser des matériels de jardinage additionnels (composteurs, robots, broyeurs afin de participer comme il est indiqué à la réduction de l’empreinte carbone).Ces matériels, que peu d’entre nous possèdent, représentent un coût important que peu de personnes peuvent supporter. Par exemple un broyeur efficace pour le broyage de branche de 4,5 cm maximum coûte au minimum 650 euros neuf après consultation de « gohier horticulture » qui est spécialisé dans le domaine (sans compter les coûts énergétiques, d’utilisation et d’entretien). A la question du coût, s’ajoute celle du temps passé et surtout, point qui n’est pas négligeable, les risques encourus liés à l’utilisation de broyeur, engins que la plupart des habitants ne maîtrisent pas. Pour finir sur ce point, dans un contexte où poser un simple cabanon de jardin coûte une petite fortune (achat du cabanon + taxes induites exorbitantes), la question du stockage de ces appareils supplémentaires se pose pour tous.
- Vous parlez de diminuer l’empreinte carbone !!! Une étude a-t-elle été menée pour prouver que le fait que chaque usager se déplace en centre de tri impacte moins l’environnement ?
- Pour continuer sur les aspects environnementaux, vous évoquez le méthaniseur de Thoiry. Vous n’êtes pas sans savoir, que le dimensionnement d’une telle installation se fait selon un mix produit déterminé (dont les végétaux dans le cas présent) pour avoir un rendement optimal. Si demain, vous avez une collecte moins efficace en termes de volume ou qualité du tri (aujourd’hui effectué par les usagers) cette installation sera moins performante. Nous serons donc écologiquement moins vertueux.
- Concernant les déplacements à la décharge pour évacuer nos déchets, tous les usagers ne sont pas forcément véhiculés, n’ont pas obligatoirement de véhicule adapté ou de remorque. Quelles solutions proposez-vous dans ces situations ? A la pollution des gaz d’échappement, s’ajoute le risque d’abimer nos voitures lorsqu’elles ne sont pas adaptées, des dépenses de carburant liées aux allers-retours, un temps d’attente qui est déjà long à l’heure actuelle et qui s’annonce être un réel inconvenant avec cette nouvelle organisation. Pour faire face à cette nouvelle affluence avez-vous prévu : d’augmenter les plages horaires d’ouverture, d’adapter le nombre d’employés sur les déchetteries, de revoir les aménagements pour fluidifier le passage des usagers (file dédiée aux végétaux…) ?
- Autre problème qui s’ajoute : le nombre et la fréquence des passages. Le règlement aujourd’hui est le suivant : « 24m3 par an (sans possibilité de rachat de m3). Pas plus de 2m3 par jour toutes déchèteries confondues ». Avec l’ancienne organisation nous n’étions pas limité en volume, ce qui répondait parfaitement aux besoins de chacun en fonction de sa taille de terrain et de sa végétation. Nos déchets végétaux ne vont pas subitement diminuer du fait de limiter les usagers à 24m3/an et l’équivalent d’une poubelle sur une partie de l’année ! Qu’allons-nous faire du surplus ? Et pourquoi limiter à 2 m3/j ? Sachant que les usagers ont généralement l’habitude de s’occuper d’un coup de leur terrain. A la vue de toutes ces mesures imposées, il est malheureusement fort probable que des dépôts sauvages dans les champs, le long des routes et sur les trottoirs vont fleurir de partout. Il ne serait, par ailleurs, pas surprenant que certains usagers soient tentés de brûler leurs végétaux sur leur parcelle. Qu’avez-vous prévu en termes de volume annuel/habitant ? Les passages vont-ils être illimités ? D’autant plus que la taxe sur les végétaux a été augmentée avec un service de ramassage fortement dégradé. Rien n’est mentionné au niveau de votre flash info concernant le ramassage des fagots. Nous partons du principe que cela reste inchangé ? Il serait d’ailleurs intéressant d’étendre la période de collecte courant décembre car, depuis plusieurs années, le dernier passage est effectué avant que toutes les feuilles soient tombées.
- La plupart des usagers travaillent en semaine, et s’occupent de leur terrain le week-end alors pourquoi mettre des jours de ramassage juste avant le week-end et pas après comme c’était le cas jusqu’à maintenant.
- Vous parlez des conditions de travail de vos employés. Dans beaucoup de métier il y a des TMS malheureusement. Comme dit dans le document c’est une recommandation et il n’y a rien d’obligatoire. Il y a d’autres alternatives pour ces troubles qui sont le lot de nombreuses entreprises aujourd’hui: roulement sur les postes (comme en industrie), sacs plus petits, formation et sensibilisation sur le port de charge et favoriser le port à plusieurs si nécessaire, outillages et équipements spécifiques. Car si vos employés portent les sacs comme sur l’image d’illustration, ce n’est pas étonnant qu’ils aient des problèmes de dos ! Avez-vous pensé aux personnes âgées et isolées qui auront plus de difficultés à manutentionner des déchets végétaux que des actifs.
- Au niveau des encombrants, certains usagers font le tour des habitations pour donner une seconde vie aux objets (ce qui est un geste pour la planète et réduis le volume de déchet). Cette pratique ne pourra plus être possible.
Tous ces points montrent que cette nouvelle organisation génère des nuisances pour les riverains, un investissement en temps et en énergie supplémentaires ainsi que des surcoûts importants. Néanmoins, aucune information ne nous a été communiquée sur une quelconque diminution de nos frais liés aux déchets.
La conclusion est donc que nous allons faire plus d’efforts, passer plus de temps et payer toujours les mêmes taxes, pour un service dégradé.
Aux vues de ces différents éléments, il nous semble complètement aberrant de maintenir une telle organisation.
Aussi, nous réclamons l’abandon pur et simple de cette nouvelle organisation où a minima des mesures de dédommagement individuel relatives aux contraintes personnelles et financières qu’elle engendre ainsi que l’adaptation de votre nouvelle procédure aux réalités de la vie des usagers riverains, soit :
- Une réduction de la taxe ordures ménagères que nous payons sur notre taxe foncière et qui doit très logiquement être adaptée à votre nouvelle prestation de service largement « amputée »,
- La mise à disposition ou une participation financière individuelle de la SIEED pour l’achat d’un broyeur et autres matériels qui s’avèrent nécessaires.
- Une adaptation du tonnage du bac prévu (240 litres) ainsi que du cubage annuel autorisé par habitant (24m3) en fonction de la taille et de la densité de végétation des terrains,
- l’aménagement de vos conditions de collecte : augmentation des amplitudes horaires des déchetteries pour lisser davantage les passages, augmentation des volumes autorisés par année et par passage,
- Une entrée ou file spéciale pour les déchets verts dans les déchetteries avec un nombre de personnes adapté afin d’optimiser le temps d’attente en déchetterie
- Faire la collecte du plastique et des ordures ménagères sur la même journée.
- Prévoir un endroit à la disposition de tous, où les usagers pourraient mettre des objets/vêtements… encore en bon état.
- Maintenir le ramassage des fagots au porte à porte
- Maintenir le ramassage des végétaux le lundi
Si vous n’êtes pas satisfait des nouvelles conditions de ramassage de nos déchets, signez cette pétition ! Plus on sera nombreux, plus les chances de se faire entendre le seront ! La force du collectif a déjà fait ses preuves pour d’autres actions sur notre territoire ! Si vous avez des arguments complémentaires, ajouts éventuels merci de les faire remonter pour les ajouter dans un courrier qui sera fait ultérieurement.