Retraités de la Police nationale de tous grades et spécialités ayant professé dans les secteurs les plus difficiles de France et de Marseille, professionnellement légitimes à nous exprimer dans un cadre démocratique, soutenus par les Femmes des Forces de l’Ordre en colère (FFOC) nous nous élevons aujourd’hui au travers de cette tribune contre la désorganisation morale et matérielle des effectifs de la police et du lobbying dont ils font l’objet.
Conspués, menacés de mort, insultés, accusés et mis au ban de la société, les policiers sont excédés par le manque de reconnaissance qu’ils subissent aujourd’hui au sein d’une société malade de son insécurité (professeur, chauffeur de bus, infirmières, policiers, élus assassinés, magasins pillés, citoyens agressés, irrespect total des lois)
La société et l’institution policière sont maltraitées !! Déjà nous dénoncions cela en 2021 !!
Derniers remparts d’un exécutif en perte d’autorité, les policiers peuvent être comparés à des éboueurs de la société, ces gens indispensables qui nettoient les saletés que l’on ne saurait voir mais devant lesquels on détourne la tête en se pinçant le nez !
Mais comment en est-on arrivé là ? Avoir honte et peur pour soi-même ou sa famille de faire état d’une profession qui à la base regroupe des hommes et des femmes dotés de solides valeurs morales et un sens de l’abnégation indéniable.
Cette honte doit changer de camp et frapper en premier lieu certains élus de la République ou leaders de mouvement politique aveuglés par le prosélytisme qu’ils déploient afin de capter un électorat communautaire qu’ils dressent idéologiquement contre notre Police. Ils confirment en appelant à manifester prochainement et crier leurs haines
C’est la société que l’on met à mal en s’attaquant à la police !! Stop!!
La peur doit s’effacer de l’esprit de nos policiers. Peur pour eux-mêmes dans l’exercice de leurs profession, Peur de ne pas regagner leurs familles à la fin du service, Peur de l’erreur, Peur de la faute commise en une fraction de seconde, Peur d’une hiérarchie sans réelle expérience ou aveuglée par les chiffres, Peur d’une justice qui n’est plus adaptée aux faits de notre société et aux conditions d’emploi des forces de l’ordre
Cette justice qui devient illisible pour le commun des Français, cette justice trop lente, cette justice du mur des « cons » qui ne donne plus confiance, plus prompte à protéger les auteurs que les victimes, cette justice où les magistrats ne sont pas astreints de rendre des comptes sur leurs décisions, (irresponsabilité et indépendance), cette justice qui admet l'erreur des magistrats possible mais incarcère à tour de bras les Policiers.
Comment expliquer malgré cela que les policiers continuent d'assurer la sécurité des français au détriment de leur propre sécurité, qu'elle soit mentale, professionnelle, sociale, familiale ou physique. Faut-il être inconscient de nos jours pour exercer le métier de Policier ??
La crise des vocations sans précédent que connaît aujourd'hui le recrutement au sein des Polices est significatif du malaise qui perdure depuis maintenant de trop nombreuses années, et répond en partie à cette question.
Plus de 1000 blessés ont été recensés dans leurs rangs au cours des émeutes et pillages qui ont secoués la France début juillet. Avant cela, c'était la crise des gilets jaunes qui a duré plusieurs mois, et bien avant les attentats, Paris, Nice ….. Hyper employés ces policiers et gendarmes sont exténués mais toujours présents et responsables malgré le matraquage médiatique dont ils font l'objet.
Alors ne nous étonnons pas si maintenant ce Corps, cette « force publique » indispensable à la nation est ébranlé!! De l'état de policiers, ces errements tendent à transformer le statut de ces hommes et femmes en « fonctionnaires exécutants » repoussant toutes formes de danger ou d'initiatives pouvant les mettre en danger. Est-ce la Police que nous voulons ?? où les suicides et les démissions sont une cruelle réalité, où les agents aguerris ne visent que des affectations de second plan , remplacés par des stagiaires en sortie d’école à des postes de premier plan.
Ne nous y trompons pas, la ligne rouge a été franchie avec l'incarcération, dans un but purement politique de sauvegarder l’ordre public, de policiers présumés coupables à qui la présomption d’innocence n’est pas accordée, alors que les rues, les quartiers, les villages de notre pays sont pollués, envahis par des «anges» présumés innocents.
Et la nomination de 90 directeurs départementaux qui annonce le début de la réforme de la police judiciaire, contestée et refusée par la majorité des effectifs, ne va pas arranger le climat ambiant dans la police !
Alors, ne nous étonnons pas des arrêts maladies qui frappent subitement les policiers bucco - rhodaniens et plus généralement tout le territoire à l'aune de l’incarcération de leurs compagnons mis en cause dans l’exercice de leurs missions dont notamment lors du maintien de l'ordre mis en place pour lutter contre les exactions commises par des « sauvageons », ceux-là même qui n'avaient rien à foutre du « délinquant de Nanterre » mais étaient surtout intéressés par les pillages et autres VOLS.
La « grève » qui se propage est loin de faire plaisir aux policiers laissant la rue sans aucune assurance mais cette " désobéissance civile " est révélatrice d'un véritable malaise. Un immense cri du cœur lancé par des femmes et hommes de convictions.
Notre société d'état de droit glisse vers un état de droit du délinquant, plus de la victime.
Durant les émeutes, la police était là et les ordres ont été donnés. Les policiers ont fait le travail en obéissant aux ordres - si une erreur a été commise dans l’exécution des instructions, la détention provisoire, mesure exceptionnelle, ne se justifie pas pour un policier quand pour des faits plus graves ces mesures ne sont pas prononcées contre des délinquants d’habitude et multi-récidivistes !! Il est opportun de rappeler l’ancien art 327 du code pénal - « Il n'y a ni crime ni délit, lorsque l'homicide, les blessures et les coups étaient ordonnés par la loi et commandés par l'autorité légitime » LES RETRAITÉS APPORTENT LEURS SOUTIENS A NOS POLICIERS QUI SONT EN INSÉCURITÉ JURIDIQUE ET INÉGAUX DEVANT L’APPLICATION DE LA LOI, AFIN QU'ELLE LES PROTÈGE ET NON L'INVERSE »
LISTE DES RETRAITES HONORAIRES SIGNATAIRES
LAROUSSIE Aurélie, Présidente des Femmes des Forces de l’Ordre en Colère
DUPONT Claude, Commissaire Divisionnaire
SIGNOLET Maurice, Commissaire Divisionnaire
SION Lucien, Commissaire Divisionnaire
DAMIEN Olivier, Commissaire Divisionnaire
CANAMAS Robert, Commandant Fonctionnel de Police
SIACI Jean Pierre, Commandant Fonctionnel de Police
BOZETTO Henri, Commandant Fonctionnel de Police
VIDAL Frédéric, Commandant de Police
LAMACCHIA Yves, Commandant de Police
FOLACCI Pierre, Commandant de Police
DELATITONIERE Philippe, Commandant de Police
VILATE Paul, Commandant de Police
JOLY Jean louis, Commandant de Police
ANTONELLI Roger, Capitaine de Police
FARINA Paul, Capitaine de Police
CAUZARD Philippe, Capitaine de Police
CAVIGGIA Jean Paul, Capitaine de Police
MOUGERY Jean Luc, Capitaine de Police
NGUYEN Christine, Secrétaire Administrative
MERCURINI Monique, Secrétaire Administrative
BERAUDO Léon, MAJOR
BONNAURE Michel, MAJOR
BONCI Patrick, MAJOR
AZZARELLI Patrick, MAJOR
BAROTTO Guy, MAJOR
PUECH Patrice, MAJOR
GENTILLI Michel, MAJOR
MINICONI Paul, MAJOR
HARGOUS Robert, MAJOR
REHEL Sébastien, MAJOR
DAUTEMER Gérard, MAJOR
BARASCUD Jean Pierre, MAJOR
RASA Georges, MAJOR
NIERI Marius André, MAJOR
CHEVALIER Jean Luc, MAJOR
COCO Jean Marie, MAJOR
MAUNIER Marcel, MAJOR
MARTIN Franck, MAJOR
JACQUETTE Thierry, Brigadier-Chef
CABRERA Bruno, Brigadier-Chef
PLAZZA Alain, Brigadier-Chef
JOURDAN André, Brigadier-Chef
BENOLDI Michel, Brigadier-Chef
PESOLI Maurice, Brigadier-Chef
CHEVILLARD Jan Pierre, Brigadier-Chef
CLEMENT Yves, Chef enquêteur
DOMPS Jacques, Brigadier
BRESANINI Christian, Brigadier
MANGANI louis, Brigadier
DEVEZE Louis, Brigadier
SARY Ray, Brigadier
POTHIER Ariane, Brigadier
SALVI Christian, Brigadier
QUESSADA Richard, Brigadier-Chef
FERRA Bernard, S/Brigadier
GUIBAL Patrick, S/Brigadier
CAMERA Claude, S/Brigadier
LALOUETTE Roger, S/Brigadier
FULCONIS Yves, S/Brigadier
CURNIER Gérard, S/Brigadier
CHARPAIL Bernard, S/Brigadier
NATALINI Jean Paul, S/Brigadier
GEORGES Clément, S/Brigadier
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