Lors du conseil du CDPMEM 17 du 26 octobre dernier, le président du CDPMEM 17 a demandé aux membres de voter le principe du licenciement économique sur un poste de secrétariat au sein du CDPMEM 17 pour répondre aux problématiques budgétaires auxquelles la structure serait confrontée.
Ce vote a été contesté en séance par des membres, dans la mesure où le point n’était pas inscrit à l’ordre du jour. De plus, aucun audit financier n’a été présenté pour faire état de la situation et explorer les différentes mesures potentielles offertes au CDPMEM 17 pour rétablir l’équilibre de ses comptes. Pour rappel, un précédent audit financier, voté par le conseil en 2017, n’a jamais été réalisé, ou du moins jamais communiqué aux membres du conseil. Pourtant, deux licenciements économiques avaient déjà été prononcés.
Aujourd’hui, la structure n’emploie qu’un poste de secrétaire, occupé par Mme Karine Charpentier, salariée entrée au comité des pêches en décembre 1993. Aucun audit n’a présenté au conseil les motivations du président du CDPMEM 17 à supprimer un poste de secrétariat, essentiel au bon fonctionnement du comité, au détriment des deux autres postes, occupés par des salariées justifiant de bien moins d’ancienneté que Mme Charpentier. En outre, le poste de chargée de missions environnement VALPENA concerne des compétences pour lesquelles les CDPMEM n’ont pas le droit d’avoir délégation (art. R.912-20 et R. 912-3 du code rural et des pêches maritimes). Il serait donc judicieux d’étudier la possibilité de supprimer ce poste, du moins de présenter un audit comparatif des avantages financiers et de fonctionnement pour le comité à procéder à un licenciement économique. D’autant que le salaire de Mme Charpentier est le plus faible de la structure, puisqu’elle est la seule employée non cadre.
Au-delà de l’aspect purement technique et financier, de nombreux marins pêcheurs professionnels ne comprennent pas ce choix et exigent que Mme Charpentier reste au sein du CDPMEM 17. En effet, au fil des ans, Mme Charpentier a rendu de nombreux services indispensables aux professionnels (ex : rappel personnalisé des dépôts de demandes de licences, de régler les CPO, aide pour les démarches administratives, information, etc.). Elle leur apporte un accompagnement personnalisé grâce à sa connaissance des besoins des armements qui disparaîtrait avec son départ du comité. Cela serait extrêmement préjudiciable aux professionnels ainsi qu’à la structure qui perdrait en qualité de service.
Nous, marins pêcheurs professionnels, rappelons au président du CDPMEM 17 que nos CPO financent en grande partie le fonctionnement de cette structure. A ce titre, nous attendons un service de qualité et de proximité en retour. En ce sens, le poste de secrétariat occupé par Mme Charpentier nous paraît essentiel au bon fonctionnement du CDPMEM 17, davantage qu’une chargée de missions environnement ou une responsable administrative (d’une structure employant seulement 3 salariées elle inclut).
Nous demandons donc le maintien de Mme Charpentier dans les effectifs du CDPMEM 17 et l’annulation de la procédure de licenciement économique engagée envers cette salariée.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.