Pétition
103
signatures
Plus que 397 signatures pour que cette pétition soit diffusée dans la newsletter MesOpinions !
Auteur :
Auteur(s) :
Moinsdenseignants
Destinataire(s) :
Inspecteurs d'Académies
Craintes pour l’enseignement dans les établissements spécialisés.
La loi de 2005 « pour l’égalité des chances », vise à mieux scolariser les enfants inadaptés. Or, sa mise en application révèle parfois des effets pervers.
En effet, ces enfants qui ont besoin d’un encadrement spécialisé risquent de ne plus en bénéficier du fait d’une diminution des postes d’enseignants dans les établissements spécialisés.
Dans la région Picarde, les enfants sont parmi les moins privilégiés de France, en particulier ceux scolarisés en Instituts Medico Educatifs ou autres établissements spécialisés. Ceux là ont besoin, plus encore que les autres, d’enseignants en nombre suffisant.
Les enfants en difficulté d’adaptation pour raison médico psychologique, médico éducative ou de santé physique, nécessitent des moyens humains constants ; et cela non seulement pour leur apporter l’enseignement adéquat mais aussi pour coordonner le soutien pédagogique, l’articuler avec les intervenants socio éducatifs et thérapeutiques, l’adapter au contexte familial et environnemental de l’enfant. Quelle école offrira ces moyens humains sachant que les services publics de soins psychiques sont déjà saturés?
Si des enfants sont orientés en établissement, c’est souvent parce que leurs handicaps ou leurs troubles ne permettent plus de les scolariser en milieu ordinaire. Certains, après des passages plus ou moins longs en institution, arrivent à regagner le circuit ordinaire, mais retirer les enseignants spécialisés des établissements signifierait pour ces enfants qu’ils n’ont plus droit à une scolarisation suffisante, qu’on les condamne à l’illettrisme et à rester institutionnalisés sans espoir de réinsertion.
Ces enfants seraient alors abandonnés par le système éducatif sous prétexte de handicap alors qu’ils devraient avoir droit à une scolarisation encore plus soutenue et cela par principe d’équité.
Ces enfants et adolescents entrent dans les apprentissages tardivement, vers 12-14 ans. Les établissements leur offrent la chance de rattraper leur retard par une possibilité de scolarisation après l’âge de 16 ans. Scolarisation tardive qui leur permet d’accéder notamment à l’apprentissage de la lecture et par là leur offre la possibilité de s’insérer professionnellement et d’exercer leur citoyenneté.
Chaque jour, nous, enseignants, éducateurs, psychiatres, psychologues, psychomotriciens, orthophonistes, nous nous battons pour aider ces jeunes à s’en sortir, pour leur donner un bagage nécessaire pour s’assumer, pour avoir l’autonomie la plus grande possible et l’insertion sociale à laquelle ils ont droit. Notre travail n’aurait-il aucune valeur ? N’y aurait-il pas d’alternative à une scolarisation à deux vitesses ?
Ne vaudrait-il pas mieux continuer à les aider, à faire en sorte qu’ils puissent s’adapter le mieux possible au monde qui les entoure ? Plutôt que de réduire les moyens et laisser ces enfants en milieu ordinaire où nous savons pertinemment qu’ils seront en souffrance, ne faudrait-il pas plutôt maintenir les moyens humains qui permettront à ces enfants de s’adapter à un monde auquel ils seront confrontés tôt ou tard.
Chaque enfant a droit à l’école de la République.
Nous ne serons pas complices d’un système qui deviendrait inéquitable, négligeant les plus vulnérables. En professionnels et parents responsables, nous nous engageons pour maintenir et améliorer les conditions d’épanouissement des enfants en situation de handicap.
Nous exigeons le maint