Nous remercions les autorités d’avoir écouté nos demandes notamment concernant l’aménagement du rond-point du méridien et la rénovation des abris bus. Cependant, il est certain que les problématiques liées à la circulation demandent des mesures bien plus conséquentes.
Ce que nous demandons : des mesures pour réduire le nombre de voitures sur les routes et les déplacements tel que le préconisait votre programme électoral qui stipulait “Réduire l’utilisation des véhicules individuels : mettre en place un vrai système de transport routier en commun gratuit (…)” mais aussi “Réduire les déplacements : décentraliser les services publics et les activités, développer les services à distance (e-administration, e-services, téléenseignement, télétravail, télémédecine...).
De manière plus précise, nous demandons :
1. Une politique de décentralisation- Comme promis, créer d’autres centralités sur Tahiti, inciter les entreprises à s’installer ailleurs qu’à Papeete et alentours.
- Relocaliser les bureaux des instances publiques en dehors de Papeete.
- Instaurer les e-services, le télétravail tant dans le secteur privé que public lorsque c’est possible.
2. Des transports en commun attractifs et accessible à tousComme promis, développer le transport en commun comme outil clé de justice sociale en désenclavant la population qui continue de croître, et ce quelque soit sa classe socio-économique. Ainsi, il convient de mettre en place un réseau de transport en commun digne de notre territoire développé, avec notamment :
- La création immédiate du pass JEUNE/ÉTUDIANT afin de comme promis, “Assurer un transport gratuit, ponctuel et fiable à tous les étudiants,” et étendre ce dispositif aux MATAHIAPO.
- Un service de bus 7/7 jours et 24/24h afin que tous, travailleurs de jour ou de nuit, de la semaine ou du weekend, puissent avoir le loisir de se déplacer autrement qu’en voiture et faire le choix de ne pas en acquérir.
- Une fréquence de passage suffisante pour désengorger les bus afin qu’il n’aient plus à refuser des usagers.
- Le déploiement immédiat de lignes de micro-bus desservant les quartiers inaccessibles aux bus.
- La gratuité du bus, co-financée par le pays, les revenus publicitaires , voire une participation des employeurs.
- L’aménagement d’abribus systématiquement couverts et avec des places assises, afin de permettre aux usagers d’attendre le bus de façon confortable et sécurisée
- Des abribus tous les 500 mètres minimum pour que le bus puisse s’arrêter sans occasionner de gêne à la circulation.
- Le développement de Hub Multimodal aux arrêts de bus stratégiques avec Parkings pour les automobilistes souhaitant laisser leurs véhicules pour prendre le bus ou faire du covoiturage
- Des voies de circulation réservées au bus tout autour de l’île pour les préserver des embouteillages.
3. Un réseau routier sécurisé et adapté au traffic : Permettre à tout type d’usager de se déplacer facilement et en toute sécurité. Aujourd’hui, sur une grande partie de l’île, la route se réduit à deux voies où il n’y a ni trottoirs protégés, ni pistes cyclables. S’y côtoient des automobilistes de longue et courte distance. Les premiers souhaitant circuler plus rapidement quand les seconds sortent et entrent dans les chemins de quartiers ce qui ralentit la circulation.
Cette cohabitation crée un embouteillage constant qui n’est soulagé ni pendant les week-end ni pendant les vacances. Cette situation est de surcroît extrêmement accidentogène.
Ainsi nous demandons :
- Que soit lancée une étude sur la création de nouvelles routes en s’assurant qu’elles ne servent pas uniquement à déplacer un flux de véhicules, mais surtout à accéder à du foncier (notamment en montagne) pour y faciliter la décentralisation promise. Il convient aussi que ce projet puisse se faire en limitant au maximum l’expropriation d’habitation et l'impact sur l'environnement.
- Que la route de ceinture privilégie la circulation de proximité en favorisant les transports doux avec des trottoirs et de véritables pistes cyclables.