Dans les dramatiques circonstances actuelles, les armes sont au cœur des préoccupations des médias, et par la même occasion, une préoccupation pour les citoyens.
Une catégorie particulière de citoyens trouve, dans la situation actuelle, une source d'inquiétude supplémentaire : ce sont les possesseurs légaux d'armes.
180.000 tireurs peuvent être détenteurs d'armes des trois catégories B, C et D. Nous sommes tous respectueux des législations, même si parfois elle ne sont pas techniquement suffisamment au point.
Dans cette période troublée, beaucoup d'entre nous sont inquiets de voir que la distinction entre les tireurs, leur armes et un danger potentiel n'est jamais faite. Le public, peu au fait des règlements et de la législation, s’inquiète de voir des "civils" possesseurs d'armes.
Nous obéissons à des réglementations sur la demande, l'achat, la possession et les conditions de stockage qui sont draconiennes, et les intéressés eux-mêmes sont parfaitement conscients que les précautions demandées sont légitimes.
L'état d'urgence ouvre la possibilité pour les préfets de demander la restitution des armes, même détenues légalement. L'expérience du passé ayant prouvé que la récupération par leur possesseur légal, des armes donnant lieu à récépissé (ex 5e catégorie actuellement C) a toujours été plus que difficile. Je ne parle pas des ex 1e et 4e catégorie aujourd'hui B, qui sont détruites.
Sachant que notre droit de propriété n'est, dans ce cas, même pas respecté, ayant payé (cher souvent) de nos deniers, ces armes peuvent sur simple décision nous être confisquées sans contrepartie. Nous acceptons les règles du jeu.
Il est important que l'amalgame entre tireurs sportifs et des possesseurs d'armes dangereux ne soit pas fait. C'est le sentiment qui prévaut chez la majorité des tireurs.
Nous sommes ceux qui respectent le plus les législations et ce sont toujours à nous que s'appliquent les contraintes.
De mémoire de tireur, nous avons rarement vu un malfrat ou un terroriste se présenter à une armurerie pour y acheter une arme. Par définition, le possesseur illégal ne demande rien à personne, tandis que le tireur suit un processus long et complexe pour avoir droit de détention.
On nous dit que les armes volées constituent le gros de celles saisies. Volées certes mais où ? Des cambriolages de sites militaires, d'armureries, de casernes de gendarmerie ou de commissariats de police ? Ou bien au domicile de tireurs ? Jamais les chiffres ne font de distinction.
Nos armes sont dans des armoires blindées. Nous y sommes obligés, sinon on ne nous délivre pas l'autorisation, elles sont soit démontées ou possèdent des dispositifs interdisant leur usage, nos munitions sont stockées séparément. En fait, un tireur a une sécurité égale à une armurerie, hormis le fait qu'il est plus discret.
Je ne suis ni représentant d'une association, ni d'aucun mouvement. Tireur licencié depuis 45 ans, j'ai été secrétaire, fondateur et président de club de tir. La législation a évolué, et nous nous sommes adaptés.
Je demande au nom de tous mes amis tireurs, de tous les tireurs de France et de tous ceux qui pratiquent le tir sous quelque forme que ce soit, qu'il soit pris en considération les tireurs sportifs, ainsi que les collectionneurs, ne représentent pas un danger pour la sécurité publique, qu'il n'y a aucune raison qu'ils subissent les rigueurs et les contraintes applicables à ceux qui enfreignent la loi et surtout qu'il n'y ait plus d'amalgames et parfois des sous-entendus, particulièrement dans les médias qui aiment le sensationnel.
La seule solution est, à mon sens, qu'il y ait un véritable statut du tireur sportif, qui le mettrait à l'abri des amalgames et des raccourcis. La législation à été changée mais reste particulièrement complexe et fournie en aberrations diverses. Elle mériterait également d'être revue avec la participation des intéressés.
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