La direction de la Banque Populaire du Massif central engrange les bénéfices et attaque les syndicalistes !
Dans cette période de crise pour nombre d’entre nous, le groupe BPCE a fait 3.1 milliards d’euros de bénéfices en 2014, soit une hausse de 4.4%.
Pour la Banque Populaire Massif Central a eu un résultat brut d’exploitation de plus de 58 millions d’euros en 2013 et 63 millions d’euros en 2014 (soit une hausse de plus de 8%), le résultat net en 2013 a atteint près de 30 millions d’euros et plus de 32 millions en 2014 (soit plus de 6% de hausse), pourtant les effectifs de la BPMC ont baissé de plus de 3%.
Malgré ces résultats, qui feraient oublier que nous sommes en crise, qui ont été possible grâce à nos dépôts et au travail des salariés de la BPMC, la BPMC se classe 95 éme dans un classement sur les frais annuel.
Mais quand une salariée, à la lumière de ses résultats, participe activement à la préparation d’une grève pour une augmentation des salaires, elle est convoquée pour un entretien préalable au licenciement !
La Banque Populaire du Massif Central ne goute guère à la liberté syndicale ! D’ailleurs les pressions faites sur les salariés pour qu’ils ne participent pas à la grève montrent que la direction de la BPMC n’apprécie pas des principes constitutionnels comme le droit de grève.
Il est inacceptable qu’une salariée, élu au CHSCT, syndiquée CGT se retrouve dans une telle situation.
S’en prendre à une syndiquée CGT c’est s’en prendre à toute la CGT.
Mais aussi, c’est s’en prendre aux remparts que constituent les syndicats contre les appétits patronaux.
Si les salariés, retraités, privés d’emploi laissent un(e) syndicaliste être licencié(e), alors plus rien n’empêchera qu’on s’en prenne directement à eux !
Pour que l’esprit du poème de Martin Niemöller ne soit pas une réalité :
Ils ont viré une syndicaliste. Je n’ai rien dit je n’étais pas syndicaliste.
Mais quand ils m’ont licencié il n’y avait plus personne pour me défendre !
Alors je signe la pétition pour que la direction de la Banque Populaire du Massif Central arrête la procédure contre l’élue CHSCT, syndiquée CGT, de l’agence Tulle-Gare.
Stop à la discrimination syndicale !
Syndicalistes, Pas voyous !
Texte expliquant les faits:
La canicule est là, la chaleur arrivant les salariés miroitent des congés bien mérités après une longue année de travail de plus en plus harassant.
Pour les syndicalistes et élu(e) du personnel c’est l’espoir d’un relâchement de la pression, un moment déconnecté des brimades, des remarques, des tentatives de déstabilisation, des rencontres de salariés à bout, un moment de repos et de reprise « d’oxygène » pour reprendre le combat dès son retour. D’autant plus lorsque l’on a participé activement à une lutte et une grève plutôt bien réussi au mois de Mars dans un secteur où le syndicalisme n’est pas encore dans « la culture », comme c’est le cas dans les banques !
Mais ce repos du corps et de l’esprit n’est pas toujours possible, les employeurs s’organisent très bien pour continuer à mettre la pression aux syndicalistes ; même en congé !
C’est ce que vit actuellement Christelle, élue CHSCT CGT à la banque populaire du massif central !
Bien que s’étant éloignée de son domicile pour se « déconnecter » plus surement, sa direction ne l’entendait pas ainsi !
En joignant ses filles restaient sur place, elle eu la mauvaise surprise d’apprendre que son employeur les avaient appelées à plusieurs reprise pour les « inciter » fortement à accepter une lettre recommandé, un membres de la direction allant jusqu’à passer chez elle pour déposer un dossier et insister pour que ses filles acceptent le recommandé !
Mais que pouvez contenir cette lettre à laquelle la direction tenait tant ?
Une convocation à un comité d’entreprise pour qu’il rende un avis sur le licenciement projeté de Christelle ! (procédure obligatoire dans le cadre d’un licenciement d’un salarié protégé par un mandat).
Et le dossier ?
Les « pièces » « justifiant » la procédure !
Quels faits lui sont reprochés ?
3 lettres de mécontentements de clients de la banque populaire qui, bizarrement, cible uniquement Christelle.
Il est à noter que la banque populaire du massif central reçoit plus de 1500 lettres de réclamations et qu’on se doute qu’en ces périodes difficiles pour nombre de personnes sont dans des situations financières compliquées et que le mécontentement des clients est monnaie courante, mais sur 1500 lettres seules 3 ont trouvées grâce aux yeux de la direction, comme par hasard celle qui incrimine (d’ailleurs il est étonnant que certains clients connaissent son nom…) Christelle .
La direction trouve là un excellent levier pour tenter de se débarrasser, à quelques mois d’élections professionnelles (où la CGT devrait pouvoir bénéficier du travail remarquable qu’ont mené les camarades dans des conditions très difficiles), d’une élue qui est la seule élue CGT en Corrèze où elle y mène la lutte avec quelques succès.
Comme souvent dans ces cas-là, le ou la syndicaliste ainsi traitée à tendance à se refermer sur lui-même se remettant en question et prenant les « fautes » reprochées comme réelle et sérieuse, heureusement Christelle en informa l’union locale CGT de Tulle qui se chargea, avec les CGTistes BPMC, d’organiser la riposte et sa défense.
L’état psychologique de Christelle étant fortement atteint par cette attaque, son médecin n’eut d’autre choix que de la mettre en arrêt de travail.
C’est ainsi que des militants CGT de Tulle, mais aussi du Puy de Dôme où se trouvent le siège de la BPMC se sont rendu le Jeudi 30 Juillet devant la BPMC au moment prévu du comité d’entreprise.
Une cinquantaine de syndiqués répondant à l’appel de l’union locale de Tulle et de l’union départementale du Puy de Dôme ont fait entendre la voix de la solidarité entre militants, et ce malgré les congés et le peu de temps pour organiser cette démonstration (à peine 3 jours).
La direction, rotor pour reporter le CE lorsque Christelle l’a demandé suite à son arrêt de travail, décida, sous la musique et les prise de parole, de renvoyé le comité d’entreprise au 3 Septembre.
D’ici là, l’union locale de Tulle va poursuivre la pression sur la direction pour qu’elle abandonne la procédure.
Il est réconfortant, mais pas étonnant, de constater la capacité des CGTistes à se mobiliser pour défendre un des leurs, comme il fut répété à plusieurs reprises « s’en prendre à un syndiqué CGT, c’est s’en prendre à toute la CGT ! ».
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