Les jeunes travailleurs doivent laisser la place aux demandeurs d'asile
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Par Lucie LEFEBVRE
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Gouvernement
La pétition
ILS affichent un sourire de façade mais en réalité, le cœur n'est pas à la fête pour Laurent et ses copains du Foyer jeunes travailleurs (FJT) de Clacy-et-Thierret. « La plupart d'entre nous ne sont pas là par choix, mais nous sommes bien contents d'avoir un toit sur la tête. Malheureusement, cela ne va pas durer… », lâche-t-il amèrement. Les douze locataires viennent d'apprendre qu'ils devraient quitter les lieux le 1er août. « On a un mois pour faire nos cartons. On nous vire, nous qui payons notre loyer régulièrement, parce qu'il faut faire de la place pour une trentaine de demandeurs d'asile qui vont arriver. Et qui ne paieront rien, bien sûr. C'est dégueulasse ! » Cette situation alimente toutes leurs conversations, entre colère et inquiétude pour l'avenir. Certains avaient de toute façon prévu de partir. C'est le cas de Laurent, qui vient de trouver un appartement. Cela ne l'empêche pas de se sentir solidaire d'autres, comme Alan. Lui est presque sûr de finir à la rue. « Je viens de terminer mes études et je n'ai pas d'emploi pour le moment. Qu'est-ce que je vais devenir ? »
Une galère de plus
Kevin vient de décrocher un CDI. Il commence en septembre. Pas question pour lui de déménager. « Je vais m'accrocher à ce boulot, j'en ai besoin, tout comme j'ai besoin d'un logement. Je ne trouverai rien d'autre car il faudra que quelqu'un se porte caution et je n'ai personne. Le propriétaire voudra aussi trois fiches de paie et comme je commence seulement à travailler, c'est foutu pour moi », explique-t-il. L'association qui gère le FJT a beau leur avoir assuré qu'elle les aiderait à se reloger, ces jeunes n'en croient pas un mot. « C'est bien connu qu'on peut trouver un appartement à Laon en à peine un mois… », ricane Alan. « On m'a proposé une colocation. Je n'en ai vraiment pas envie, je tiens à mon intimité mais j'ai un peu l'impression que si je refuse, je n'aurai rien d'autre » se désole Johan. Michel, qui vient de terminer son Tour de France des compagnons, avait trouvé ici un point de chute en attendant d'entrer dans la vie active. « Quand on cherche du travail comme moi ou quand on est ici pour repartir du bon pied dans la vie, ça fout les boules de se faire virer comme des malpropres alors qu'on n'a rien à se reprocher. On a déjà bien galéré dans la vie alors on encaisse beaucoup de choses mais là, c'est trop. » Dans l'adversité, le petit groupe se serre les coudes, bien décidés qu'ils sont à résister « mais de manière pacifique », précisent-ils.
« Des nouveaux locaux, à plus ou moins court terme… »
« L'avenir du FJT n'est pas du tout en cause. L'activité va se poursuivre, mais pas forcément au même endroit », souligne le directeur du complexe social de Clacy, Francis Denoyelle. Il confirme l'information selon laquelle la capacité d'accueil des demandeurs d'asile va passer de 50 à 80 personnes. Elles seront logées au centre maternel, qui va lui-même intégrer les studios du FJT. « De toute façon, ce bâtiment n'était pas adapté aux jeunes. Il est trop loin de la gare et du centre-ville. Nous souhaitons implanter la structure plus près de Laon, dans de nouveaux locaux, à plus ou moins court terme… », indique-t-il tout en précisant que si des recherches ont été entamées, elles n'ont pour l'instant rien donné. Le FJT dispose de trente places. Certaines sont en ville haute. Pour celles-là, rien ne change. Seuls les douze locataires du bâtiment situé au complexe social vont devoir déménager. Francis Denoyelle affirme que personne ne sera laissé sur le bord de la route. « Nous avons des places disponibles sur le Plateau, elles leur seront proposées en priorité. Certains ont fait une demande de logement auprès de l'Opal par exemple, d'autres partent naturellement. Nous avons aussi des personnes que nous hébergions alors qu'elles n'étaient plus dans le cadre, soit parce qu'elles ont plus de 30 ans, soit parce qu'elles sont là depuis longtemps alors que le FJT n'a pas vocation à être un logement de longue durée… » Dans l'idéal, l'association qui gère le site aimerait que les studios soient effectivement libres le 1er août. Commenceront alors des travaux de réhabilitation dans cet espace qui devrait de nouveau être occupé courant septembre.
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ce gouvernement ne pense qu'à imposer les français qui travaillent ; Aucune mesure d'économie sur le traitement des députés, des ministres et hautes fonctionnaires. aux infos les médias ne parlent que des mères célibataires, immigrés sans logement mais qui se multiplient, etc
20
Corinne - Le 26/08/2013 à 21:01:48
Priorité aux français
10
Solange - Le 05/07/2013 à 10:52:15
Je ne trouve pas normal ,pas digne de mettre des gens travailleurs ,dans de la rue ,pour faire venir d'autres en sa place . Je suis d'origine étranger ,mais je ne suis pas d'accord. Avant d'aider les autres aidez ces là.