Pour mettre fin aux blocus étudiants

C’est avec beaucoup d’inquiétude que cette lettre vous est adressée. Depuis maintenant plusieurs semaines, de nombreux blocus touchent le bâtiment de Sciences Humaines et Arts de l'université de Poitiers. La raison nous la connaissons tous, les 600 millions d’euros de coupe budgétaire. Cette lettre n’a pour but d’invectiver les étudiants qui manifestent leur colère. La détresse étudiante est fondée et leurs actions sont compréhensibles.

Pourtant, où en sommes-nous après plusieurs semaines de blocus ? Nulle part, les premières victimes de ces blocus sont les étudiants. C’est nous qui nous voyons paralysées, quand de nombreux moyens de lutter existent, comme des manifestations, des pétitions, ou encore ne pas se manifester au TD.

Notre revendication est claire, il est temps de rouvrir la faculté, les partiels arrivent à grands pas, les contrôles continus s'accroissent et nous n’avons droit ni à la bibliothèque universitaire, ni à des cours en visio de la part de nos professeurs. Cette année est décisive pour certains, quand d'autres n'ont ni les moyens ni le luxe de recommencer des années universitaires.

Concrètement nous attendons des actes, plus que des mails, qui nous informent de l’inquiétude de l’administration concernant la reprise des cours. Nous ne demandons que le droit d’apprendre, droit qui coûte suffisamment cher tous les ans. 

Par cette lettre j'espère que vous prenez acte que nombreux sont les étudiants souhaitant revenir en cours et qui ne supportent pas cette situation anxiogène où on a le sentiment d’être pris en otages, par des blocus qui sont imprévisibles. Ce même sentiment qui donne l’impression que l’université ne fait rien, pour nous qui sommes victimes des décisions de l'État et de nos propres collègues. 

Vous trouverez en plus de cette lettre, la signature des élèves qui ne supportent plus cette situation, qui clament leur inquiétude et qui se tournent vers leur présidente.

Dans l’espoir d’un changement rapide de la situation, je vous prie d’agréer, Madame la présidente, l’expression de nos sentiments distingués.

Des étudiants qui veulent avoir cours !