Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Intersyndicale IRD (STREM SGEN CFDT, SNCS FSU, SNPREES FO, SNTRS CGT IRD)
Centre IRD de Montpellier
911 avenue d'Agropolis
BP 64501
34394 Montpellier cedex 5
Destinataire(s) :
Direction de l'IRD et Ministre de l'Éducation et de la Recherche
Motion soumise au vote du personnel de l’IRD
Le discours indigne d’un Président de la République stigmatisant l’ensemble du Personnel de la
Recherche, confirmée par V. PECRESSE dans son discours du 24 février et de F. FILLON, est la
parfaite illustration de la situation qui prévaut dans la manière dont sont menées les réformes qui
touchent aujourd’hui notre système de recherche et d’enseignement supérieur.
À l’IRD, de nombreux bouleversements ont déjà eu lieu :
- L’UMRisation à marche forcée, sans réelle concertation ni politique scientifique, qui va à
l’encontre des rapprochements naturels existants entre les équipes universitaires et celle
des organismes, et menace les missions de notre institut sur le développement en partenariat
avec les pays du Sud ;
- la création d’une agence de moyens, l’AIRD, sans moyens ni statut propres, qui vit aux dépens
de l’IRD (personnel, budget, locaux) ;
- le déménagement physique du siège de l’institution, sans avantage perceptible, qui a entraîné
le départ ou la précarisation d’une partie de son personnel administratif, ainsi que la perte de
son savoir-faire professionnel ;
- une précarisation croissante de tous les emplois, du chercheur aux ingénieurs et techniciens
scientifiques et administratifs en CDD, sans oublier les difficultés d'insertion des jeunes
docteurs, ce qui entraine une désaffection croissante de ces jeunes pour les métiers de la
recherche.
- un retard catastrophique des promotions des personnels IT, conséquence du manque de
recrutement, et la mise en place de primes « au mérite » basée de plus en plus sur des critères
de performance décidés de manière arbitraire et obscure ;
- la réduction inquiétante des postes de chercheurs en 2009 (– 43 % depuis 2002) accentués par
l’affectation de 3 postes à des « chaires d’excellence » (affectés aux universités au bout de 5
ans, sans garantie quant au maintien de leur orientation recherche pour le développement) ;
- le manque de considération des instances statutaires représentatives (CS, CA, CSS, CGRA, CAP,
CTPC/L, …) seules garantes de la nécessaire transparence pour la définition de la politique
scientifique, contrat d’objectif et politique de site (France et étranger).
- Un budget ridicule qui ne couvre même plus les dépenses structurelles incompressibles.
Pour toutes ces raisons, nous, personnels IRD, voulons :
- des EPST intégralement rétablis dans leur rôle d’opérateur de recherche et l’abandon de leur
transformation en simples agences de moyens ;
- la dotation des EPST en crédits de fonctionnement nécessaires à la mise en œuvre, au niveau
national, de leurs missions scientifiques ;
- l’arrêt d’une politique de restructuration forcée et précipitée (UMRisation, désassociation, etc.)
qui conduit à la dissolution des EPST ;
- l'abrogation de la LRU, du Pacte de la Recherche et, dans l'immédiat, le retrait des trois
réformes contestées (statut des enseignant-chercheurs, « masterisation » des concours des
enseignants, contrat doctoral unique) ;
- le rétablissement de tous les postes supprimés dans l’enseignement supérieur et la recherche
ainsi que l'élaboration d’un plan pluriannuel de recrutement statutaire.
Nous demandons de la concertation et affirmons notre souhait de