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Ouverture des commerces le dimanche : pensez aux étudiants, signez la pétition…

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Auteur :
Auteur(s) :
Sylvain
Destinataire(s) :
Monsieur Michel Sapin, Madame Geneviève Fioraso, Madame Sylvia Pinel
La pétition
Étudier est un pari économique risqué. Financer ses études en temps de crise est de plus en plus difficile, alors que les débouchés d’un tel investissement n’ont jamais été aussi incertains. Pour beaucoup de jeunes engagés dans les études supérieures, avoir un job est une nécessité, et travailler le dimanche est une chance.

Notre génération n’a connu que la crise. Nous ne connaissons pas la croissance tirée par les 30 Glorieuses, nous ne connaissons pas le plein emploi qui permet au simple bachelier de devenir cadre, nous ne connaissons pas le logement spacieux à un prix abordable. C’est un fait et autant s’y adapter plutôt que de se plaindre. La question n’est pas de savoir si nous payons les renconcements de nos aînés ou si nous sommes plus malchanceux que nos parents. La seule question qui vaille est celle de notre capacité à prendre notre avenir en main.

Toujours est-il qu’il vaut mieux faire preuve de lucidité le plus tôt possible. Les premières années hors du giron protecteur familial sont souvent idéalisées mais en réalité, elles sont très dures. Elles ne riment la plupart du temps pas avec liberté mais avec précarité. Une précarité liée à un coût de la vie en augmentation continue qui serait insupportable sans une bonne dose de débrouillardise.

> Étudier coûte cher:

Les frais de scolarité peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros par année scolaire selon la formation choisie. D’après les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur, les trois quarts des jeunes scolarisés dans le supérieur doivent se loger et se nourrir. Dans le même temps, le coût de la vie augmente (2 % d’inflation en 2012 d’après l’INSEE), en particulier quand il s’agit des produits de consommation courante (3 % d’inflation sur les produits alimentaires en 2012).

Est-il en outre encore nécessaire de démontrer que le prix des loyers est partout excessif ? En janvier 2013, The Economist faisait paraître une étude pointant que les écarts d’estimation de loyers étaient, en France, le plus ample d’Europe, avec des prix de location d’un bien pouvant être surestimés de 50 %. Avec une surévaluation moyenne de 35 % des loyers, les étudiants ne sont pas épargnés par ce phénomène : 600 euros mensuels pour une chambre simple avec douche commune à la citée internationale universitaire de Paris vous rebute ? Pour l’étudiant sans le sou, c’est une superbe affaire en bordure du boulevard périphérique !

> Une dépendance financière accrue:

Face à ces coûts, les étudiants ne sont pas tous armés de la même manière.

Certains d’entre eux bénéficient de l’aide au logement. Cette allocation délivrée sous conditions de ressources et en fonction de l’éloignement de l’étudiant par rapport à son foyer familial est pourtant loin d’aider tous ceux qui en auraient besoin. Ainsi, des jeunes non boursiers, mais contraints de se rapprocher du centre-ville pour étudier se voient offrir moins d’une centaine d’euros mensuels pour payer leur loyer. Pour ces étudiants, l’aide est utile, mais ne règle pas l’essentiel du problème.

Il existe aussi des bourses mais seuls 20% d’entre nous y ont accès et encore celles-ci ne couvrent que partiellement les besoins. Sur les 80% d’étudiants restant, les plus chanceux peuvent compter sur leurs familles, d’autres ne le peuvent tout simplement pas.

Alors quelle solution reste-t-il dans ce contexte pour financer ses études ?

La réponse ne plait pas à tout le monde mais elle est simple : travailler. Et la réalité aujourd’hui est bien qu’un étudiant sur deux sur 2,3 millions doit travailler pour payer sa scolarité.

Problème : la plupart des postes à pourvoir le sont en semaine et en pleine journée. Or, pour des raisons nombreuses et variées, les emplois du temps universitaires sont flexibles et très changeants. L’étudiant qui dépend de son salaire pour financer sa scolarité a donc tôt fait de se trouver contraint de sécher certains cours pour s’acquitter de ses obligations salariales. Dans un tel contexte, les vrais « privilégiés » sont ceux qui travaillent le dimanche ou le soir parce qu’ils gagnent ainsi la liberté d’organiser de façon optimale leurs études et révisions durant la semaine.

> Le travail dominical, un « privilège » pour les étudiants:

Le travail dominical peut donc constituer une aubaine pour certains étudiants car il leur permet de travailler hors temps étudiant tout en étant mieux payés grâce à des majorations de salaires. Comme l’expliquait Alexia dans une tribune pour Rue 89, un étudiant qui travaille le dimanche dans ces conditions « gagne environ 800 euros par mois, pour seize heures hebdomadaires ». De quoi renflouer les caisses sans y passer tous les jours de la semaine, quand on souhaite que son occupation principale reste la préparation de son avenir.

Pour un étudiant, travailler le dimanche ou le soir c’est permettre aux plus modestes de s’affranchir du déterminisme social.

Pour un étudiant, travailler le dimanche ou le soir, c’est utiliser du temps disponible pour gagner l’argent qui lui manque afin de boucler ses fins de moi sans stresser.

Pour un étudiant, travailler le dimanche ou le soir, c’est lui permettre d’organiser librement son emploi du temps en semaine tout en préservant la possibilité de gagner de l’argent.

Pour toutes ces raisons, nous demandons que soient harmonisées les conditions du travail dominical en France, afin que ceux qui en ont besoin disposent de la liberté d’y recourir si, et seulement si, ils en expriment la volonté.
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24 commentaires
Le 22/03/2013 à 18:57:40
pas d'accord ,mais pas d'accord du tout ,,vous êtes en train de briser le tissus familiale ,maintenant vous êtes étudiant ,mais plus tard si une loi passe ,vous regretterez ,car votre patron vous obligera a travailler ,sinon la porte ,déjà beaucoup de grande surface ouvre le dimanche matin , c'est trop pour toute ces caissières ,et leur vie de famille !
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Le 27/03/2013 à 20:37:37
LES ÉTUDIANTS DES CLASSES MOYENNES N'ONT PAS DROIT AUX AIDES DE L’ÉTAT .ILS N'ONT QU'UNE SOLUTION C'EST DE FAIRE DE PETITS BOULOTS LE DIMANCHE S'ILS VEULENT SUBVENIR A LEURS BESOINS .
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Le 29/03/2013 à 10:35:57
ces mêmes étudiants seront les premiers à gueuler si , plus tard, on leur propose un job avec travail obligatoire le dimanche !!!!!!!!!!
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