Bien évidemment, c’est la crise : trop de malades en réanimation, trop de cas, trop de morts, des mesures s’imposent ! Et je suis tout à fait d’accord, il faut agir !
Vague après vague, nous autres commerçants, avons l’impression que nos commerces sont le second* centre névralgique du mal ! Fermons vite ces commerces où la contamination covid fait rage !
Pensez-vous réellement que les chances de nous faire contaminer sont supérieures dans les commerces alors que nous respectons scrupuleusement les protocoles sanitaires et veillons au respect des jauges ? Beaucoup d’entre nous (par exemple dans l’agencement et l’ameublement où les surfaces sont grandes) peuvent d’ailleurs étendre cette jauge bien au-delà de ce qu’exige le gouvernement ; pour ma part, mon magasin propose de la cuisine équipée (entre autres) et j’ai rarement plus de 10 clients pour 465m² de surface, soit plus de 45m²/client.
De plus, nombreux sont les scientifiques qui s’accordent à dire que le risque de contamination est limité dans les commerces, le port du masque et la distanciation pouvant être strictement respectée.
Et parlons de cohérence, un concessionnaire automobile peut rester ouvert sur RDV mais pas les autres commerçants ? En quoi est-ce plus essentiel d’acheter une voiture que de se voir emménager dans un logement sans cuisine équipée en mode camping ? Je remercie d’ailleurs les groupes de pression de l’automobile français, j’imagine qu’ils vous sont très reconnaissants, M. Le Président, de ce passe-droit que vous leur accordez !
Nous comprenons que des mesures doivent être prises, mais combien de vies détruites, de rêves brisés, de faillites, de suicides, va-t-il falloir pour que vous nous traitiez avec dignité !
Vous nous ôtez littéralement le pain de la bouche et vos maigres compensations financières sont loin de couvrir nos frais, nos pertes, sans même parler de se verser un salaire pour certains.
Le temps est venu d’assouplir vos directives, autorisez l’ouverture des commerces non essentiels sur RDV. Autorisez-nous à vivre avec dignité, autorisez-nous à travailler pour pouvoir payer nos factures et vos impôts.
Une commerçante indépendante parmi tant d’autres
*le premier étant la restauration et la culture, une pensée de soutien pour eux
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