Ils me prennent pour une moins que rien !
Petite lettre explicative de ma situation :
J’ai 35 ans et je m’appelle Vanessa Bouzerma.
Lors de mon enfance, ayant des difficultés d’apprentissage, je me suis retrouvée en IME après le CE2 car le cursus scolaire était trop rapide pour moi. Dans ma dix-huitième année, sortant de l’IME, j'ai rencontré un garçon (Franck) et nous sommes devenus amis. Il m'aide lors de ses repos à revoir des choses essentielles comme l'heure, apprendre à compter, etc. Très rapidement, je progresse, je travaille dans des domaines viticoles en tant que saisonnier, j'effectue aussi plusieurs baby-sitting jusqu’à la naissance d'Allyssia ma fille le 26 février 2014. Comme de nombreuses femmes je me suis retrouvée seule, le papa ayant pris ses jambes à son cou sachant que j’étais enceinte.
Depuis 2007 je suis en appartement, seule. Franck est toujours mon ami et m'aide si j’ai besoin, ainsi que Jean-Michel, Brigitte et bien d’autres amis. Ils m’indiquent alors comment gérer mon budget.
La fin d'un rêve
Enfin, la naissance de mon magnifique bébé de 3.690kg, Allyssia. Après une semaine passée à l'hôpital je commençais à trouver bizarre de ne pas pouvoir rentrer chez moi. Un mois passe et je suis toujours à l'hôpital. On me dit simplement que c'est parce que ma petite à des difficultés, un problème de tonicité au cou.
Une assistante sociale de l'ASE me précise que je n'ai pas le choix, qu'il faut que je signe un papier afin que ma fille soit mise en protection sinon je ne la reverrai plus, tout cela devant un ami témoin, Jean-Michel et sa mère.
Après discussion avec l’assistante sociale, celle-ci me précise que recevant une pension d’invalidité (AAH), je ne suis pas capable d’être une mère attentive aux besoins d’Allyssia vu qu’elle ne peut parler et communiquer avec moi.
Nous sommes maintenant au mois de janvier 2017. Dans un mois ma fille a 3 ans, elle marche, communique et c'est dire ce qu'elle veut mais elle n'est toujours pas avec moi, chez nous ! Elle est actuellement en famille d’accueil avec une assistante familiale depuis deux ans et demi. J’ai d’abord eu 2 fois une heure par semaine, puis une heure par semaine de visites médiatisés (avec des tiers me pausant sans cesse des questions). Actuellement, les visites sont interrompues comme à chaque fois lors du passage devant le juge pour enfants (passage au début décembre pour un renouvellement de placement de ma fille). L’année passée, je n’ai pas pu voir ma fille pendant quatre mois. Les visites viennent d’être passées à 1 fois par mois. Je tiens à préciser que je suis passée devant un psychiatre expert pour juger de mes capacités a élever ma fille. Celui-ci n'y a mis aucune opposition.
Actuellement, 97 000 enfants sont « dit » en danger.
Et, s’il est vrai que 20 000 enfants sont maltraités physiquement ou sexuellement, les autres, soit 77 000 sont « déclarés » en danger pour : défaut d’éducation, manque d’hygiène, insuffisance de ressources, etc.(d’après la loi "enfants en danger") et sont placés pour ces raisons.
– Je souhaite que justice me soit rendue. Rendez-moi mon enfant placé avec abus.
– J’aimerai que l’on s’occupe des enfants en réel danger : tous ces enfants qui sont réellement battus par leurs proches.
Malgré les nombreux témoignages de personnes, dont j’ai gardé les enfants, qui ont été fourni à la Justice je ne sais pas quoi faire. J'ai l'impression d'être une moins que rien. Il me dénigre. À les écouter, je n'ai aucune qualité. Jamais on ne m'a aussi mal traité.
Je ne pense pas être une mauvaise personne mais l’on me traite comme moins qu’un animal (un animal on le laisse élever son petit disant qu’il a l’instinct maternel), moi non !
J'accepte toute aide de personnes susceptibles de m'aider ou pouvant faire connaitre mon histoire afin d’avoir des solutions à ce problème de ségrégation. Laissez un commentaire avec votre signature.
Je ne refuse pas de travailler avec l'ASE mais sous certaines conditions, notamment qu'il soit sensible ou compréhensible aux besoins d'une mère envers son enfant et vice versa. Quant à la solution de simplification de me mettre en foyer mère-enfant, sorte de prison où j'ai pu avoir un aperçu lorsque ma fille était placée au début de l’histoire, je la refuse car je ne tiens pas à m'éloigner de mes amis, de mon habitat, où j'ai des repères… J'aime mon enfant il est tout mon cœur mais je ne vois pas pourquoi je suis punie de n'avoir rien fait !
Merci d’avance,
Vanessa Bouzerma
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