Le relogement d'une famille et de ses animaux

En 1986, ma famille et moi-même aménagions (grâce au 1% patronal de mon mari), dans cet appartement de type F3, situé au 8 impasse des liserons.

À l'époque vivre ici était une véritable chance car le cadre était idyllique, même pour de simple logements sociaux. Hélas cela n'a pas duré et seulement 10 ans après notre arrivée, ce coin paisible est devenu progressivement un vrai ghettos. Aujourd'hui ce quartier est une zone de non droit, où règne insécurité permanente (vols en tout genre, règlements de comptes, trafiques de drogues, et d'armes etc..), et insalubrité (le quartier est une décharge à ciel ouvert, ou l'on trouve des rats aussi gros que des chats), ascenseur régulièrement en panne et j'en passe, la liste et trop longue.

Cela fait maintenant près de 15 ans, que j'essaie vainement de quitter ce quartier avec mes 2 enfants (adultes), étant donné que mon mari nous a quittés en 1992, à la suite d'un cancer, mais sans résultats. Je me heurte irrémédiablement à un mur, les responsables (maire de Nice, préfet des Alpes-Maritimes, conseillers municipaux, et même le président de la république), sans oublier mon bailleur, Mme Dominique E.S., me répondent qu'il n'y a aucun logement de disponible (en l'occurrence un 4 pièces), dans l'un des quartiers que j'ai demandés (quartier Vauban et le vieux Saint-Roch), loin des quartiers à problème ( Bon-Voyage, Saint-Charles, Roquebillière, L'Ariane, Pasteur, les Moulins, Bateco).

À croire que personne ne déménage jamais et que parmi les nouvelles constructions, il n'y a aucun logement de libre pour ma famille, à l'exception bien sûr des cités sensibles (citées au-dessus). Bref, tous se renvoient la balle et pendant ce temps, les années passent. Ma santé ne cesse de se détériorer, (déjà que je suis une personne handicapé suite à une grave maladie que j'ai eu en 1996), problème cardiaque, Asthme et j'en passe, en conclusion, cet environnement est néfaste pour moi.

De plus, mon fils est lui aussi malade (reconnu adulte handicapé) et pour lui aussi, les choses ne sont pas simples. Quant à ma fille, je ne compte plus le nombre de fois où elle a été agressée verbalement et surtout physiquement par les autres locataires du quartier, déclenchant chez elle un stress permanent et un état dépressif sévère, la poussant à commettre l'irréparable.

En conclusion, cet endroit et surtout des résidents sont toxiques et néfastes pour nous, et j'aimerais vraiment obtenir enfin, une réponse favorable à ma demande et pouvoir offrir à mes enfants, et moi-même un nouveau départ.

Certes nous ne sommes pas des gens riches et nous n'avons pas un statut social élevé mais nous sommes néanmoins des citoyens à part entière, des gens honnêtes et intègres et je ne pense pas demander la lune. C'est pour cette raison, que j'espère que mon appel sera entendu et que ce cauchemar prendra fin.

Madame Christine Rossi