En pleine fêtes de noël, 52 personnes sans abris (célibataires, couples, familles avec enfants, avec ou sans papier, avec ou sans emploi …) qui occupent depuis le 9 décembre 8 logements vacants depuis 4 ans, dans le quartier HLM de l’Abbaye proche du centre Grenoble, ont été privé successivement de l’électricité, de l’eau et du chauffage urbain, sur ordre du bailleur social de la Ville de Grenoble, ACTIS, en plein hiver, alors que la crise sanitaire et la crise du logement sévissent.
Cet acte cynique ouvre la voie à une pratique jusqu’alors proscrite par de nombreux propriétaires institutionnels, que même le Préfet de police de Paris n’avait pas utilisé contre les occupants de l’ancien commissariat du 2e rue du Croissant, occupé par des sans logis le 1er janvier 2020, jusqu’à leur relogement .
L’immeuble occupé de 8 logements fait partie du quartier de l’Abbaye proche du centre de Grenoble, parmi les premiers logements sociaux réalisés à Grenoble, et qui depuis 4 ans a été vidé totalement de ses 232 familles, en vue d’une opération de gentrification.
Pendant 4 ans, ces 232 logements sont restés vides mais chauffés, et il n’aura fallu que 10 jours pour mener ces représailles contre des personnes vulnérables, en contradiction avec le droit à l’eau et à l’énergie, reconnus dans des textes nationaux et internationaux ratifiés par la France.
Nous demandons au maire de Grenoble, Eric Piolle, et à défaut au Préfet, de faire rétablir les fluides dans l’attente du relogement stable, accessible et digne pour les cinquante personnes et familles occupantes du bâtiment - il ne s’agit pas d’un hébergement temporaire - et de faire ouvrir ou réquisitionner les autres logements vides de la ville afin de loger décemment des personnes et familles sans logis, très mal logées ou menacées d’expulsion.
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