POUR LE RETRAIT DU PROJET DE RÉFORME DES RETRAITES
Depuis de nombreuses semaines la France est paralysée, victime de l’obstination d'un président qui ne la comprend pas, un président soucieux d’intérêts qui ne sont pas ceux des citoyennes et citoyens qu'il gouverne avec mépris.
Les éléments de langage concoctés dans les arrières boutiques des officines de communication ne font plus recette.
Aucun voile n'est suffisamment opaque aujourd'hui pour dissimuler le fait que la réforme des retraites masque en réalité une régression sociale sans précédent.
Qui aujourd'hui – à part nos dirigeants et leurs amis financiers en embuscade - peut encore ignorer que de multiples solutions existent pour assurer un financement juste, équitable et pérenne de nos systèmes de retraite et plus généralement de notre protection sociale ?
Qu'on en finisse avec cette pédagogie de camelots et de bonimenteurs !
Un président de la République - élu non par choix mais pour faire barrage à la droite extrême - n'ayant recueilli au premier tour sur son nom (et sur ses promesses enjôleuses...) qu'à peine plus de 18 % des voix des électeurs inscrits peut-il imposer autoritairement, dans la violence et dans la répression, une telle réforme destructrice de cohésion sociale ?
Faut-il le rappeler, sur les 47 582 183 électeurs inscrits au premier tour de l'élection présidentielle de 2017 seuls 8 656 346 d'entre eux – moins de deux électeurs sur dix ! - ont voté Emmanuel Macron !
Ce projet de réforme des retraites n'a d'autre objet réel que de transférer la manne que représente son financement à un secteur privé, tapi dans les coulisses du pouvoir, qui ne cache plus qu'à peine son impatience de s'en emparer.
La situation est trop grave pour que nous, citoyennes et citoyens, la laissions perdurer sans réagir.
En avril 2019, le Syndicat national des journalistes et Reporters sans frontières évoquaient de graves atteintes à la liberté d'informer.
Dans un rapport publié le 14 décembre 2018, l'association Amnesty International dénonçait quant à elle un « usage excessif de la force ».
« En un an, 11 personnes ont perdu la vie au cours de manifestations, 2495 manifestants ont été blessés. Parmi eux, 24 ont été éborgnés, 5 ont eu la main arrachée, un a été amputé d'un testicule, un autre a perdu l'odorat... », rapporte le magazine l'Express citant notamment le journaliste indépendant David Dufresne. (1)
De nombreux manifestants ont été blessés en raison de l'utilisation d'armes proscrites ailleurs en Europe pour ce type d'intervention, considérées par certains fabricants comme « des armes de guerre » (2)
Rien, aucun intérêt supérieur, ne peut justifier - dans une démocratie - qu'un pouvoir quel qu'il soit fasse usage d'armes de guerre pour imposer arbitrairement à son peuple des décisions que légitimement il refuse.
Trois solutions s'offrent au président Macron :
1) le pourrissement :
Jouer la montre, l'usure du temps qui passe, la lassitude de ceux qui subissent (perte de revenus pour les grévistes, difficultés de déplacement pour ceux qui bien que solidaires sont néanmoins contraints de se déplacer), espérer l'effritement, la désunion, la division, le renoncement...
Peine perdue. Les français sont debout.
2) la lucidité :
Comprendre que les français - plus intelligents qu'il le pense et fort bien informés - ont tout compris de la finalité de cette réforme qui ne peut déboucher que sur un appauvrissement généralisé pour les générations actuelles et aura un impact bien pire pour les générations futures.
Comprendre que les français n'acceptent pas l'uniformisation par le bas que sous-tend cette réforme destinée à livrer leur avenir au marché.
Le temps de la réflexion est désormais plus que dépassé.
Cette réforme doit être retirée sans délai. Les français l'exigent.
3) le sursaut démocratique :
A condition que ces mots aient un sens pour ceux qui – officiellement ou officieusement – nous dirigent.
Il existe une voie étroite pour le pouvoir pour renoncer à ce projet destructeur sans tout à fait perdre la face aux yeux d'une opinion qui de toute évidence ne lui fait pas confiance : suspendre dès aujourd'hui ce projet délétère et le soumettre à l’approbation du peuple par la voie référendaire.
Le pouvoir osera-t-il opter pour la solution démocratique, le REFERENDUM, consistant à soumettre au peuple souverain le choix d'accepter ou non son projet de contre-réforme des retraites ?
Les français, eux, sont prêts à assumer leurs responsabilités.
Les signataires de la présente pétition en appellent au personnel politique conscient de ses responsabilités, aux ministres libres de leur pensée s'il en existe, aux députés, aux sénateurs, aux maires, aux conseillers municipaux, à toute personne susceptible d'exercer une influence de bon sens...
Ils les invitent à dépasser tout clivage politique afin que, dans un grand mouvement d'unité d'ampleur nationale ils usent de leur capacité de persuasion et de leur autorité morale pour que soit mis un terme à cette situation de chaos orchestré au plus haut niveau de l’État et qui n'a que trop duré.
NOUS SIGNATAIRES EXIGEONS SANS DÉLAI LE RETRAIT DU PROJET DE RÉFORME DES RETRAITES
(1) https://www.lexpress.fr/actualite/societe/participation-blesses-cout-un-an-de-gilets-jaunes-en-chiffres_2105499.html
(2) lanceurs de balle de défense (flash-ball) et grenades de désencerclement (grenades GLI-F4 entre autres...)
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