Suite au « Webcast » du 21 novembre 2018 et à l’annonce de l’ouverture des négociations ayant pour but de proposer un congé mobilité adapté et favorable,
notre collectif (représentatif d’un nombre grandissant de salariés de la télévente) s’est à nouveau consulté pour revenir sur certains points essentiels justifiant de la nécessité d’apporter des modifications à l’accord signé en juin 2018.
En effet, il est primordial de s’assurer que les conséquences de cet accord ne génèrent aucune iniquité entre les différentes populations salariales.
Après relecture des accords de Juin 2018 et dans le cas où ils seraient appliqués quasiment à l’identique à notre population (télévente), cela sera indéniablement constitutif d’une inégalité de traitement pour l’ensemble de la population de la télévente comparativement aux autres populations visées par l’accord de Juin 2018.
Ainsi nous vous demandons d’isoler la télévente des autres populations salariale.
Cette requête est basée sur les constats suivants :
Nous ne développerons pas ce point car ce dernier est implacable et n’a nul besoin d’être discuté.
Après consultation des listes fournies par le comité d’entreprise chaque année, à l’occasion des NAO, faisant l’état des rémunérations des salariés pages jaunes ; nous constatons que le salaire moyen de la grande majorité de la population télévente est inférieure au salaire des populations déjà partie dans le cadre du congé mobilité signé en juin 2018.
Pour autant, veuillez noter le poids considérable du chiffre d’affaire réalisé et du nombre de clients et prospects traités par la télévente dans le CA et la parc client total de l’entreprise.
Par conséquent il est impératif de majorer de façon significative les indemnités supra-légale.
Administrer le même taux d’indemnité supra légale sur un salaire moyen inférieur serai assurément inéquitable.
Nous espérons que la rentabilité générée par la télévente pour l’entreprise sera appréciée et considérée à sa juste valeur.
Le système de rémunération de la télévente est différent de par les contraintes de travail liées à l’activité elle-même (objectifs, matières, chiffre d’affaire réalisé par la télévente, nombre de clients traités…)
Notre rémunération est constituée à 40% par notre part variable, elle-même dépendante de l’atteinte d’objectifs fixés par la direction et modifiés régulièrement par des notes de modalités. (Des objectifs souvent dénoncés comme inatteignables par les syndicats (cf enquête CHSCT).
Notez que lorsque l’on se compare à la population des commerciaux terrain, on constate chez eux, une objectivation et une distribution de comptes à traiter unique et annuelle.
Il est important d’évoquer nos contraintes de travail liées à l’affectation des comptes que nous avons à traiter (la matière). Ces comptes nous permettent d’atteindre nos objectifs et donc d’augmenter ou diminuer notre part variable.
La qualité de ces comptes prospects et clients a souvent été remise en cause par les syndicats, pour les raisons suivantes :
(Liste non exhaustive)
Afin d’étayer nos propos nous vous invitons à consulter les multiples alertes lancés par les syndicats à la direction, au cours de ces dernières années.
Concernant les conditions de travail de la télévente qui pourraient être évoquées comme un des éléments constitutifs de notre différence, des enquêtes menées par la CARSAT et l’inspection du travail sont en cours, ainsi qu’une expertise menée par un cabinet externe (CATEIS) désigné par le comité CHSCT.
Les points ci-dessus abordés marquent notre différence et témoignent objectivement des particularités de la télévente ; une télévente qui doit se voir proposer un dispositif d’accords différenciés.
Par conséquent et dans un souci d’équité, nous espérons que les conditions du départ pour lequel on nous proposera de se porter volontaire ne soient pas en notre défaveur et qu’elles ne créent pas d’inégalité avec les autres populations salariales ayant acceptés le congé mobilité signé en juin 2018.
Nous sommes unanimes sur nos revendications. Il n’est pas envisageable de se porter volontaire à un congé mobilité qui ne serai ni juste, ni équitable.
Ainsi nous vous demandons de bien vouloir intégrer à l’accord les conditions suivantes :
1) Réévaluation des paliers d’ancienneté donnant accès aux différents taux d’indemnités supra- légale. (Par ex : de 0 à 2 ans/ de 2 à 4 ans ainsi de suite…)
2) Augmentation significative des indemnités supra-légales
Nous vous prions de considérer hautement nos revendications car nous sommes déterminés à accepter de se porter volontaire que si les conditions de notre départ sont représentatives du travail accompli pour notre entreprise.
Nous espérons que vous saurez faire entendre nos voix et défendre nos intérêts comme vous l’avez fait pour nos collaborateurs visés par l’accord de juin 2018.
Cordialement,
Une télévente déterminée.
NB : Ce mail a été écrit après consultation des agences téléventes de Marseille et Toulouse.
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