Pétition
75
signatures
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Auteur :
Auteur(s) :
Collectif de citoyens soucieux de l'accès aux soins pour tous
Destinataire(s) :
Bertrand Delanoë - Maire de Paris
Haut lieu de la vie politique et syndicale, le Palais de la Mutualité dans le 5éme arrondissement accueille aussi deux centres de santé, où travaillent aujourd’hui près de 200 médecins généralistes ou spécialistes. Ceux-ci assurent chaque année 210 000 consultations au tarif de la Sécurité sociale. Ils jouent un rôle décisif dans l’accès aux soins, notamment des Parisiens aux revenus modestes mais aussi de tous ceux qui ont une complémentaire « normale » qui ne prend pas en charge les dépassements tels que ceux qu’on connaît à Paris.
Ces centres de santé sont aujourd’hui menacés de fermeture. La Mutualité parisienne (FMP), qui possède le Palais et gère les centres, connaît de graves difficultés financières et a été placée au début de l’année sous la tutelle d’un administrateur provisoire. Un plan social est en préparation qui pourrait supprimer 150 emplois. L’activité médicale des centres du 5ème va se réduire comme peau de chagrin avec la fermeture de nombreuses spécialités (allergologie, pneumologie, psychiatrie, urologie) et la suppression de plusieurs postes en médecine générale. D’autres spécialités seront transférées dans le 13e arrondissement. Le Palais, qui va fermer pour travaux jusqu’à juin 2010, sera géré par un organisateur de congrès et d’événements « haut de gamme ».
Avec ce démantèlement, qui touche une institution symbolisant la santé solidaire, c’est une nouvelle étape du renoncement à ce que tous les Parisiens accèdent aux soins qui est franchie. Il intervient dans un contexte où les réformes impulsées par le président de la République, avec les franchises et la loi Bachelot, dénoncée par 25 grands médecins parisiens de l’hôpital public comme promouvant une « médecine mercantile », remettent gravement en cause ces valeurs.
Notre ville est la capitale… des dépassements d’honoraires : il n’y a plus que 60 % des généralistes, 28 % des spécialistes, 10 % des gynécologues ou 6 % des ORL qui consultent aux tarifs de la Sécurité sociale. Il est habituel de voir des consultations de généralistes à 50 € (22 € au centre de santé) ou de spécialistes à 70 € (25 € au centre de santé). Un quart des médecins et dentistes refusent les malades à la CMU. Pour un grand nombre de Parisiens, ces centres de santé étaient la seule solution pour se faire soigner à un prix raisonnable. Avec leur fermeture, il ne leur restera plus comme recours que les urgences des hôpitaux, qui ont déjà bien du mal à faire face à leurs missions.
Pourtant le démantèlement des centres de santé n’a rien d’une fatalité. Seule l’incurie des dirigeants de la mutualité parisienne a abouti à cette situation. Il n’est pas trop tard pour réagir !
Dans ses programmes de 2001 et 2008, notre municipalité s’est engagée à « reconstituer le réseau des dispensaires municipaux dont le nombre n’a cessé de diminuer à Paris » et à « créer des centres de santé ». La ville de Paris peut et doit s’engager financièrement dans la reprise des centres de santé pour garantir le maintien de l’offre de soins dans le 5e arrondissement, et même l’améliorer.
Les syndicats de la FMP appellent à la grève et à se rassembler devant la Mutualité le 15 et le 17 septembre. Citoyens de Paris, professionnels de santé, militants syndicaux, associatifs, politiques, nous soutenons l’action des salariés de la Mutualité. Nous appelons :
1. A ce que la ville de Paris se porte garante de l’accès aux soins de proximité et reprenne si nécessaire la gestion des centres de sa