Pétition
647
signatures
Avec 353 signatures de plus, cette pétition sera plus facilement recommandée à des signataires engagés.
Auteur :
Auteur(s) :
Collectif SEPT68
Destinataire(s) :
Monsieur le Ministre de l'Education Nationale
Je suis fondamentalement attaché(e) à l’école laïque et publique, celle qui met l’enfant, et
pas uniquement l’élève, au centre de tout projet éducatif.
Aujourd’hui je constate avec inquiétude, voire avec colère, que les mesures mises en place
et annoncées mettent en danger les valeurs essentielles de l’école à laquelle je crois :
La suppression de la carte scolaire est une atteinte à la mixité sociale, d’autant plus que
les évaluations nationales permettront la mise en concurrence des écoles.
Les nouveaux programmes, imposés sans aucune réelle concertation – nous ignorons
même qui les a rédigés - représentent dans leur esprit un retour en arrière dramatique.
C’est comme si toutes les recherches pédagogiques du XXème siècle n’avaient jamais
existé.
Les maternelles, que le monde entier nous envie, sont menacées de suppression ou
d’intégration dans l’école élémentaire.
Le samedi matin était un moment privilégié de rencontre entre les parents et les
enseignants. De plus, sa suppression prive les élèves de 12 jours de classe sur l'année -
alors que les contenus se sont alourdis - et va à l'encontre des recommandations des
chronobiologistes.
La mise en place des stages de remise à niveau et de l’aide personnalisée oblige les
élèves en difficulté à faire plus d’heures que leurs camarades, après la classe ou durant
les vacances, parce que la réduction des moyens ne nous permet plus de leur venir en
aide sur le temps scolaire.
Cette aide personnalisée sert également de prétexte à la suppression des RASED, qui
apportent une aide spécialisée indispensable aux enfants les plus en difficulté.
Les associations complémentaires de l’école qui, depuis des décennies, agissent à nos
côtés pour ouvrir culturellement le champ de l’école et pour aider les élèves les plus
défavorisés, sont étranglées par la réduction de leurs moyens financiers et humains.
L’intégration des IUFM dans les universités va priver les futurs enseignants d'une
réelle formation pratique et professionnelle.
Le climat méprisant et répressif ne tient pas compte des interrogations et inquiétudes
légitimes des enseignants, des parents et des élus.
La mise en place des EPEP (Etablissements Publics d'Enseignement Primaire), sous
couvert d’apporter une autonomie financière, risque de créer plus de hiérarchie et
d’autoritarisme là où il faudrait plus de collégialité et de travail en équipe.
Le début de la privatisation de l’école publique : création d’une agence de remplacement,
mise en place de jardins d’éveil au détriment des classes de tout-petits, service
minimum d’accueil (SMA) pour les journées de grève.
Pour toutes ces raisons,
pour sauver l’école de la République,
aujourd'hui, j’entre en résistance !
Je demande le gel des mesures citées ci-dessus et l’ouverture de réelles
négociations, avec l’ensemble des partenaires (organisations syndicales,
fédérations de parents d’élèves, élus et collectivités).
Je m’engage à informer les enseignants, les parents d’élèves, les élus des risques
de ces mesures et de leurs conséquences.
Je ferai pression par tous les moyens que je jugerai pertinents, (occupations d’école, grèves,
refus d'obéissance, …) jusqu’à ce qu'une négociation franche et sincère soit
engagée.
J’apporte mon soutien aux nombreux enseignants de France qui sont sous le coup
de sanctions pour leur engagement en faveur de l'Ecole publique.
Je resterai très vigilant(e) devant les déclarations souvent contradictoires et
parfois