À ce jour, le conseil communautaire des Rives du Haut Allier a acté le programme, le projet et le budget de la réhabilitation de l'actuelle mairie de Lavoûte-Chilhac pour en faire une maison commune. (photo du bas, l'actuelle mairie est présente devant le Prieuré).
Il me semble encore temps de vous apporter d'autres informations avant le dépôt du permis de construire, précédent l'acte de construire. Ces informations portent sur le programme et, particulièrement ici, sur le lieu choisi. (photo du haut, vue projetée de l'état avant 1886 et futur en cas de démolition).
Info 1 :
Il n'y a pas eu d'étude de faisabilité des lieux possibles de la part de la commune de Lavoûte-Chilhac, alors que nous avons plusieurs sites non occupés et/ou sous-employés. Dans le cadre du bon usage de l'argent public, sans conclusions d'investigations comparatives simples (impacts urbains, paysagers, architecturaux, techniques, financiers), on peut ici vraiment s'interroger sur la méthode qui a conduit à la certitude du choix du lieu retenu. Dans la même démarche, sans arguments, l'office du tourisme (installé à l'origine par un architecte du Patrimoine dans l'ex-chapelle Saint-Denis, lieu à forte identité et très fonctionnel), ainsi que l'agence postale, rejoindront la maison commune.
Info 2 :
La commune de Lavoûte-Chilhac avait commandé en 2000, auprès de M. Stephan Manciulescu, à cette époque Architecte en Chef des Monuments Historiques de la Région Auvergne, une étude de potentiel du site du Prieuré. Il déclare la destruction du batiment de 1886 envisageable, car non intégré ni à son environnement ni à l'architecture du XVIIIe d'Antoine Deval. Ayant rendu dernièrement visite à M. Manciulescu, aujourd'hui architecte libéral à Paris, pour en savoir plus, il propose en première approche une conception semi-enterrée en terrasses pour dégager en totalité la vue du monument classé. Solution de mon point de vue séduisante, mais ici hors budget.
Info 3 :
Corédacteur de la candidature de Lavoûte-Chilhac pour l'obtention du Label Plus Beau Village de France, j'ai contacté dernièrement l'association. Celle-ci confirme que le Label a été obtenu avec réserves et que lors de la prochaine visite, il sera de nouveau apprécié, la stratégie des investissements dans le respect de ses critères d'authenticité, de sobriété, de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine.
Dans ce cadre et au vu des informations ci-dessus, il est important d'annuler cette opération et d'utiliser d'autres lieux existants vides ou sous exploités pour l'installer les services de maison commune. Par exemple l'ancien bâtiment de la communauté de communes en cœur de bourg, la salle de la mairie dans le prieuré, un bâtiment excentré pour les ateliers municipaux, en laissant l'office du tourisme et l'agence postale à leurs emplacements.
Redonnons au passant la vue majestueuse qui existait avant 1886 et consolidons le label PBVF !!
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