À partir de deux jours consécutifs d’arrêt de travail, nous exigeons que la loi permette aux salariés en grève de repousser d’un mois, et sans pénalité, le remboursement de leurs emprunts.
En effet, le citoyen français a de plus en plus de mal à faire entendre sa voix.
Après qu’il ait voté, ses seuls moyens d’expression se limitent à la grève, aux manifestations et rassemblements bien souvent perturbés par l’intrusion de casseurs. De surcroît, il est de plus en plus soumis à la précarité et aux fins de mois problématiques. On comprend dès lors que les travailleurs renoncent à se faire entendre et se détournent des urnes. On comprend de même que le dialogue social, basé sur le rapport de force, soit si difficile dans notre pays. La plupart du temps, le conflit s’achève par la victoire du plus puissant, sa prospérité l’aidant à manipuler l’opinion et à régler les conflits à son avantage.
Il n’en va pas de même du salarié soumis aux diktats financiers et au dumping social. Ses réserves pécuniaires dépassent rarement la fin du mois, et une journée de grève entraîne pour lui et sa famille des conséquences tragiques.
Pour justifier cette injustice, les libéraux nous servent cette énormité : « La loi du plus fort est la loi naturelle » !
Eh bien répondons à ces néandertaliens : la loi du plus fort s’applique aux animaux, et l’être humain n’est pas une bête.
Si nous voulons atteindre ce que nous a promis notre Révolution (la liberté, l’égalité et la fraternité), il faut que notre pays abandonne le chacun-pour-soi menant à la pagaille. Il est donc urgent que salariés et employeurs dialoguent sur pied d’égalité. Et comme l’argent est le nerf de la guerre, nous réclamons qu’en cas de grève soit repoussé d'un mois le remboursement des emprunts.
Une telle mesure fera hurler le chef d’entreprise ? Eh bien que le chef accepte le dialogue, qu’il discute avec son personnel au lieu de lui imposer sa loi.
Elle fera pareillement se récrier le banquier ? Eh bien que le banquier, dans la mesure où il tient le chef d’entreprise par le cordon de la bourse, lui conseille la diplomatie.
Pour finir, et toujours en vertu du principe d’égalité :
La même mesure s’appliquera aux PME mises en difficulté par les conflits sociaux.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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