Pétition
627
signatures
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Auteur :
Auteur(s) :
INTERSYNDICALE SUD/SNU/CGT Midi Pyrénées, 38 bis rue Louis PLANA, 31500 TOULOUSE
Destinataire(s) :
MONSIEUR CHARPY, DG POLE EMPLOI
Notre collègue Isabelle de Léon de Midi Pyrénées s’est engagée dans une dénonciation juste des stratégies de casse du service public de l’emploi, qui dénaturent le service rendu aux usagers et plongent dans un désarroi justifié le personnel du Pôle emploi. D’autres collègues (notamment en Picardie) ont déjà été sanctionnés pour avoir refusé de participer aux formations EID.
Nous rappelons que tous les agents, de statuts publics ou privés sont engagés dans une mission de service public. A ce titre nous avons tous une responsabilité vis-à-vis des populations, en termes d’égalité de traitement de solidarité et de justice sociale.
La fusion des deux structures (ANPE et ASSEDIC) n’a effectivement pas pris en compte les finalités et les objectifs des deux institutions qui ne sont fondées ni sur les mêmes principes, ni sur les mêmes métiers. Il faut différencier l’accompagnement vers l’emploi des demandeurs de leur indemnisation. C’est un principe déontologique fondamental, on ne peut en république être juge et parti. L’EID contrevient de façon provocatrice à ce principe fondamental. D’autant plus que si les agents issus de l’indemnisation ont eu le « choix » de se former à l’EID ou non, les agents issus du placement sont positionnés d’office sur ce nouvel acte métier.
La perte de nos métiers pour s’abaisser à obéir à un marché du travail fantasmé ne va pas dans le sens des principes du service public de l’emploi.
Les conséquences sur les populations au chômage seront graves. Quant aux personnels qui souffrent terriblement déjà du travail à pôle emploi, ils verront encore plus leur situation se dégrader.
Pour défendre ces fondements essentiels de notre système social certains agents ont engagé leur responsabilité professionnelle et personnelle. Si nous ne faisons pas du « social » à Pôle emploi comme le rappelle la direction, nous lui rappelons que toute l’organisation sociale repose sur le travail.
Devant ce constat alarmant relevé par de nombreuses expertises et avant même la fusion par plusieurs organisations syndicales, l’immense majorité du personnel n’accepte pas L’EID. Parce qu’il contrevient au principe républicain, parce qu’il n’apporte rien à l’usager, parce qu’il détruit nos métiers, nos missions et nos compétences !
Les personnels en résistance sont symboliques de la plupart des agents du Pôle emploi. Beaucoup les soutiennent et partagent leurs avis.
Je soutiens l’action d’Isabelle De Léon et je demande :
- Le retrait des sanctions pour les agents ayant refusé les formations ou L’EID.
- La suspension des sanctions à venir.
- Un moratoire suspensif du déploiement afin que soient étudiées toutes les conséquences de L’EID sur le réseau Pôle emploi, sur ses missions et sur les usagers.