Monsieur le préfet de Police de Paris, Didier Lallement,
Conformément à l’article R. 432-1 du code de la route, les avertisseurs spéciaux des véhicules d’intérêt général prioritaires ne peuvent être utilisés que « dans les cas justifiés par l'urgence de leur mission et sous réserve de ne pas mettre en danger les autres usagers de la route. »
Les habitants du quartier Laumière-Ourcq, et plus particulièrement ceux habitant avenue Jean-Jaurès (75019), se mobilisent pour le Vivre Ensemble et demandent l’intervention urgente de la Préfecture pour l’arrêt des nuisances sonores provoquées par l’usage abusif des avertisseurs spéciaux, employés par les véhicules d'intérêt général prioritaires et notamment par les véhicules des Forces de l’Ordre.
STOP :
- Au passage des véhicules toute sirène hurlante, jour et nuit depuis de Jaurès à la porte de Pantin, que l’avenue soit dégagée ou non, que les feux soient verts ou non.
- Aux véhicules forçant le passage aux feux rouges de la rue de Lorraine ou de la rue de Crimée en direction du commissariat central du XIXe (rue Erik Satie).
- A l’usage des avertisseurs sonores le soir lorsque l’avenue est dégagée.
POUR :
- L’installation et l’usage par défaut d’une « sourdine » lorsque les conditions de trafic imposent l’usage de l’avertisseur.
- Un quartier apaisé respectant le sommeil et la paix des milliers de riverains concernés.
- La mise en place d’une signalétique claire à l’attention des véhicules d’urgence qui ne seraient pas établis dans le XIXe.
- L’imposition de sanctions aux conducteurs de véhicules ne respectant par la les dispositions réglementaires auxquelles ils sont soumis.
- La désignation d’un représentant de la Police nationale ou de la Préfecture assigné d’un pouvoir suffisant pour faire changer les choses durablement
STOP A LA POLLUTION SONORE ! STOP A LA DEGRADATION DES CONDITIONS DE VIE DANS NOTRE QUARTIER !
L’avenue Jean-Jaurès est un axe pratique pour les véhicules de police afin de se rendre dans Paris ou bien sur le Périphérique, d’autant que dans le quartier Laumière-Ourcq, il y a quatre voies, dont deux voies de bus centrales, ce qui permet une circulation rapide. Il est fréquent que les véhicules de police se déplacent à des vitesses bien trop élevées pour une avenue fréquentée notamment par des enfants, en raison de la présence de nombreuses crèches et écoles.
Il n’est inconnu de personne que les forces de l’ordre et autres véhicules d’urgence ont besoin d’effectuer de nombreux déplacements pour des raisons souvent vitales., Et nous ne sommes pas étrangers au fait que malheureusement le XIXème soit un arrondissement où ont régulièrement lieu des incidents et voies de fait. Il ne s’agit pas de remettre l’essence même et la vocation des interventions en cause. Au contraire, il s’agit de défendre une place, notamment pour les forces de l’ordre qui s’inscrivent dans le cœur même de leur mission : assurer la paix au quotidien.
C’EST POURQUOI
En journée et en semaine, les passages de véhicules de police toute sirène hurlante ne peuvent avoir lieu toutes les 15 ou 20 minutes. Cela génère une pression psychologique épouvantable, reconnue par les autorités sanitaires et rendant qui plus est les conditions de travail à domicile tout simplement impossibles. A tous points de vue, et contrairement à toute attente, la crise sanitaire n’a fait qu’aggraver le problème.
Les riverains, tout comme les policiers, pompiers, urgentistes, travaillent la journée (parfois la nuit), souvent dans des conditions peu évidentes et cherchent à avoir une vie paisible ou même « normale », à profiter du calme de leurs appartements, de leur famille, que leurs bébés ne soient pas réveillés en sursaut, leurs enfants effrayés. Croyez que nous sommes parfaitement conscients de ce que vivent les personnels d’urgence de notre pays, sans qu’il soit besoin de l’imposer à nos enfants de jour comme de nuit. Plus que jamais, nous avons besoin de leur offrir un environnement rassurant et apaisé.
Les courriers aux instances gouvernementales ou étatiques (M. le maire François Dagnaud, Mme la députée Delphine O, M. le député Mounir Mahjoubi, M. l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, Mme la maire de Paris Anne Hidalgo, M. le Défenseur des droits Jacques Toubon, la direction de l’lGPN,…) n’ont provoqué aucune amélioration malgré la bonne volonté affichée.
Monsieur le Préfet, nous sommes vos administrés, conscients du dur travail des forces de l’ordre, mais nous demandons à vivre dans le calme et le respect de nos modes de vie.
Nous proposons la mise en place de dispositifs techniques (équipement des véhicules de sourdines), de sanctions pour ceux qui violeraient les règles auxquels les utilisateurs d’avertisseurs sont soumis, ainsi que la mise en place d’une signalétique claire à leur attention. Enfin, un représentant de la Police nationale ou de la Préfecture doit se voir assigner un pouvoir de décision suffisant pour faire changer les choses durablement.