La survie du cégep Gérald-Godin menacée

Madame la Ministre,
Il est évident que, dans une société, on se doit d'être compétitif et profitable. Ce que je questionne cependant est l'application d'un modèle emprunté aux entreprises pour gérer notre ressource la plus précieuse, soit les adultes de demain. Je vous écris aujourd'hui afin de mettre à jour l'importance du Cégep Gérald-Godin. Il s'agit non seulement du seul Cégep francophone de l'Ouest-de-l'Île, mais, d'une manière assez marquante, un symbole de réussite académique. Sa réputation aux épreuves uniformes parle d'elle-même. De plus, ce petit Cégep forme une communauté d'entraide où le personnel enseignant et de soutient est toujours disponible, près de ses étudiants et ce de manière tout à fait personnelle. Ayant eu le luxe d'étudier dans trois de nos établissements collégiaux, je suis dans une situation privilégiée pour contempler le modèle de Gérald-Godin et en avoir une vision critique. Cet endroit est propice à un apprentissage poussé et complet. Prenons, par exemple, le programme de science de la nature où tout étudiant doit compléter tous les cours en option dans d'autre Cégep. Ce genre de rigueur dans l'enseignement devrait servir de modèle et les finances du Cégep ne devraient en aucun cas brimer l'apprentissage des étudiants.

Je vous demande de revoir vos décisions budgétaires avec les directeurs des différents établissements. Je crois que vous vous devez d'analyser au cas par cas, car il n'existe effectivement pas de "recette magique" qui vous fera gagner et économiquement et académiquement. Il est de votre mandat et devoir de préserver l'éducation au Québec.