Pétition
49
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Auteur :
Auteur(s) :
AG des personnels et étudiants de l'UFC
Destinataire(s) :
Claude Condé, Président de l'Université de Franche-Comté
LETTRE AU PRÉSIDENT DE L’UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ
Les universitaires ne présideront pas les jurys de bac 2009
Le baccalauréat est un grade universitaire. C’est la raison pour laquelle les jurys sont OBLIGATOIREMENT présidés par un Professeur des universités ou un Maître de conférences nommé par le recteur sur proposition des présidents d’université (Décret n° 93-1092 du 15 septembre 1993).
Cette année, nous vous demandons solennellement de ne transmettre aucun nom à Madame la Rectrice pour présider les jurys de baccalauréat de la session 2009. Nous affirmons qu’aucun jury ne doit être constitué parce que…
- les collèges et les lycées sont, comme les établissements du 1er degré, directement menacés par le projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants.
le projet de réforme affaiblit le contenu disciplinaire des concours.
- l’année de stage en alternance rémunérée à l‘issue du concours disparaît. Cela signifie la suppression de fait de la formation pédagogique des enseignants du secondaire et du primaire ce qui permet à l’Etat d’économiser aux dépens des futurs enseignants et de leurs élèves chaque année plus de 10 000 postes de fonctionnaires.
- ce projet encourage le développement de la précarité au lieu de se solder par une revalorisation réelle du métier d’enseignant. En effet, tout indique que les concours disparaîtront progressivement pour laisser la place à l’inscription sur une liste d’aptitude, réservoir où les proviseurs des établissements devenus autonomes pourront piocher librement, pour recruter soit des contractuels soit des vacataires. La mastérisation de la formation des enseignants est une arme de destruction massive dirigée contre les fonctionnaires.
- le gouvernement fait mine de reculer sur la mise en place de ces nouveaux concours en 2010 dans un jeu de poker menteur.
- la suppression des postes dans le supérieur met en danger les formations dispensées, et que la promesse faite par François Fillon de mettre à disposition des universités des postes
d’agrégés du secondaire revient à affaiblir les effectifs du secondaire.
- il est de plus en plus clair qu’un projet cohérent de néo-management est mis en place de la maternelle à l’université. Or le secteur public ne peut et ne doit pas répondre aux mêmes critères que le secteur privé car les écoles, les collèges, les lycées et les universités ne sont pas des entreprises. L’enseignement et la recherche ne sont pas des marchandises.
- en réécrivant le décret fixant le statut des enseignants-chercheurs, le gouvernement vise à faire des économies au détriment de la recherche, dans une logique de rentabilité aussi inadaptée que délétère.
- ce décret ouvre la porte à un « enseigner et administrer plus pour gagner autant ».
il vise à scinder la communauté universitaire et à réduire le lien entre enseignement et recherche, fondateur de l’université.
- aucune réponse n’est apportée à des sujets aussi capitaux que le démantèlement des organismes publics de recherche, le contrat doctoral unique, la précarisation de masse des jeunes chercheurs, la pénurie des postes statutaires, les nouvelles règles budgétaires, la précarisation et l’individualisation autoritaire des carrières des agents administratifs et techniques, les inégalités induites par l’application du plan campus.
- le gouvernement refuse de nous entendre et que sa seule réponse à nos revendications se résume à des opérations de communication.
Depuis le 2 février, les unive