DES ALTERNATIVES AU STATIONNEMENT EN ZONE BLEUE DERRIÈRE LA GARE SONT A TROUVEES :
LA VOIX DES USAGERS DU TRAIN
Les usagers du train ont appris début avril que le stationnement derrière la gare d'Arras serait réparti en zone bleue et en zone blanche dès le 3 juin 2019 !
La zone bleue permettrait à tout un chacun de stationner sur cette partie du territoire arrageois durant 2 heures avec un disque, pendant que 2 badges par famille seraient attribués gratuitement aux résidents derrière la gare sans limitation de temps (site Facebook de la ville d'Arras - 29 mars).
Par conséquent, les actifs qui ont besoin d’utiliser leur voiture pour se rendre à la gare et prendre le train quotidiennement pour leur travail ne pourront quasiment plus stationner derrière. Ce qui laisse présager des contraintes supplémentaires et des désagréments pour nous, clients quotidiens du train…
Cette modification dans l'utilisation du domaine public relève de la compétence de la ville d'Arras, mais fait partie d'un projet global : le Plan de Déplacements Urbains (PDU) - Grand Arras 2030. L'adoption d'un PDU est obligatoire pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants (article L12143 du code des transports). Ce qui est arrivé lorsque 7 communes ont rejoint le périmètre intercommunal le 1er janvier 2017. Ce PDU relève d'une démarche structurante menée par la communauté urbaine d'Arras (CUA) qui a lancé une procédure spécifique par délibération du 22 juin 2017 : le Plan Local d'Urbanisme Local. La prise en compte des problématiques de mobilité permet à la CUA de construire un projet de développement urbain structuré et adapté au territoire.
Cette évolution n’était à priori pas encore actée puisqu’une enquête publique lancée par la CUA permettait à tout habitant ou usager de s’exprimer sur le sujet jusqu’au 9 mail (lien internet suivant - http://www.cu-arras.fr/grands-projets/grand-arras-2030/plan-de-deplacements-urbains/)
Mais la ville d’Arras semble ne pas vouloir tenir compte des possibles retours de cette enquête publique puisque, profitant des vacances scolaires, elle a commencé le traçage de la zone bleue derrière la gare !
Des réunions publiques ont été organisées en 2018 avec les résidents de cette zone d'habitation afin d'écouter leurs besoins et attentes. La presse locale s’est faite l’écho de cette parole : fatigue et stress de voir, tous les matins, les usagers du train tourner sous leurs fenêtres à l’affut d’une place de stationnement qui pourrait être libérée par les résidents qui partent au travail… Mêmes fatigue et stress de voir un usager du train attendre que le résident fasse chauffer sa voiture, la dégèle, pour récupérer la place de stationnement ! Il y aurait aussi des voitures ventouses qui seraient à l’origine d’autres désagréments…
Il est temps d’écouter aussi les usagers du train qui n’habitent pas derrière la gare et qui doivent tous les jours prendre le train pour se rendre sur leur lieu de travail.
I) La vie d'un usager du train qui travaille en dehors d'Arras : la galère quotidienne pour stationner !
L'usager du train habite en centre d'Arras, à la périphérie ou sur le territoire communautaire. Il travaille toujours loin de chez lui : Paris, Lille, Amiens pour les principales destinations. Il part (très) tôt de chez lui après s'être levé encore plus tôt pour s'occuper de ses enfants qu'il voit peu par définition parce qu'il part tôt et rentre tard. L'amplitude moyenne d'une journée organisée autour du travail pour un usager du travail au départ d’Arras est de 11h00 à 13h00.
Pour celui qui est obligé de prendre la voiture pour venir à la gare, c’est tous les matins la galère pour trouver une place de stationnement. Il va rechercher en cercle concentrique en commençant le plus près de la gare et en s’éloignant progressivement en fonction de la disponibilité des places… Et il peut être stationné à 10 minutes à pieds de la gare parce qu’il n’arrive pas à trouver de place plus près. Ça paraît peu pour celui qui ne prend pas le train pour travailler. Mais c’est beaucoup pour celui qui fait en moyenne 1h00 de trajet porte à porte domicile/travail tous les jours, matin et soir … Sans compter que l’usager du train ne sachant pas à l’avance s’il trouvera facilement une place de parking près de la gare, part plus tôt de chez lui pour être sûr de ne pas rater son train !
Non, la vie d'un usager du train n'est pas un long fleuve tranquille !! Surtout quand s’ajoute au temps incompressible pour ne pas rater son train, au stress de trouver une place, les retards de train dus à des pannes de signalisation, à la gestion de l’affluence en gare de Lille … !
Ce qui se joue aujourd’hui autour de la gare, risque de mettre en péril l’équilibre que chacun avait trouvé. Les usagers du train ne peuvent pas faire plus pour continuer à aller travailler sans mettre leur santé et leur famille en danger !
Ce sont plus précisément les « banlieusards » des communes autour d’Arras, majoritairement de la CUA obligés de prendre la voiture pour aller à la gare qui sont pénalisés par le projet en cours.
Certes un parking de 120 places est en cours d'aménagement rue Bergaigne, mais le parking Foirfouille devait aussi être provisoire …. La question arithmétique du nombre de places nécessaire ne sera pas résolue.
Certes, depuis le 1er janvier 2019 le réseau de transport urbain Artis s'est vu doté de navettes et des TAD (Transports A la Demande) supplémentaires avec des amplitudes horaires élargies, mais pas suffisamment pour permettre aux usagers de la SNCF de laisser leur véhicule à la maison et se rendre à la gare en transport collectif.
Toutes ces évolutions démontrent une volonté certaine des élus de faire évoluer le transport dans la ville et sur le territoire intercommunal. La ville d 'Arras tente de rester attractive pour permettre à des locaux de travailler hors de la CUA tout en gardant une qualité de vie en vivant en son sein !!
Pourtant, aujourd'hui nous avons une difficulté !
Sans nier une problématique de stationnement des habitants de l'arrière gare, partager équitablement l'espace public devient une nécessité !
On parle d'occupation du domaine public à titre gratuit. Habiter derrière la gare et payer ses impôts à Arras ne donne pas un droit de rejeter toute une partie de la population légitime dans ses revendications.
Si le TGV pour Paris s’arrête encore en gare d’Arras aujourd’hui, c’est parce qu’il est utilisé AUSSI par les habitants de la CUA qui ne résident pas aux abords de la gare. Et il y a fort à parier qu’il ne s’arrêtera plus pour un faible pourcentage d’Arrageois si les autres ne peuvent plus venir prendre le train à Arras.
Le risque est en effet que ceux qui prennent le train à Arras désertent la CUA, se rapprochent de leur lieu de travail… Au final la Ville d’Arras perdrait ainsi de son attractivité
Pourquoi quitterions-nous la CUA, si nous ne pouvons plus prendre facilement le train à Arras pour aller travailler?
II) Les propositions qui pourraient être mises en œuvre...
Les parkings actuels ne permettent pas d'accueillir l'ensemble des véhicules des personnes utilisant le train. C'est pourquoi le quartier de la gare est occupé par de nombreuses voitures. Les usagers du train tentent aussi de se rapprocher le plus possible de la gare en voiture pour réduire leur temps de trajet domicile/travail global déjà très conséquent.
Se stationner est une occupation temporaire du domaine public à titre gratuit, les résidents derrière la gare d'Arras ne détiennent pas de droit à occuper le domaine public par rapport aux usagers du train ou de tout autre catégorie de population !
Quand les usagers du train reprennent leur voiture derrière la gare (entre 18h et 19h30), il y a plus de 50 % de places libres. La question du stationnement des riverains ne se pose donc pas lorsqu’ils rentrent du travail le soir !
Pour respecter les divers usagers de cet espace public, dans un esprit d’équité, sans qu’aucun ne s’approprie « ce bien commun », des solutions existent :
Cette proposition s’appuie sur des études de mobilités interurbaines domicile/travail : si les habitants derrière la gare travaillent eux aussi, les places de stationnement dans la journée peuvent être occupées utilement par « les banlieusards » sans causer de désagrément à ces résidents.
Par ailleurs, des zones de stationnement aux entrées d'Arras (Cité Nature et Citadelle) pourraient être utilement utilisés à condition que les navettes gratuites aient des amplitudes horaires et des fréquences adaptées. Aujourd'hui, les horaires sont fixés de 7h30 à 19h30, ces horaires ne sont pas assez étendus si cette solution devait être développée ! Une enquête auprès des usagers permettrait à cette solution de stationnement d'être étudiée et peut-être mise en œuvre. Cette solution pourrait aussi répondre à deux objectifs : l’un de désengorgement du centre-ville des voitures, et l’autre de réduction de la pollution.
D’autres solutions peuvent peut-être être trouvées pour « le bien vivre ensemble », pour peu que les usagers du train soient écoutés et respectés au même titre que les résidents de l’arrière gare.
Habitants d'ARRAS et de la CUA vous avez le droit, de vous exprimer sur ce qui deviendra peut-être vos difficultés quotidiennes, et de faire entendre votre voix auprès des collectivités locales en charge de ces sujets!!
Comment ? En multipliant les canaux d’expression :
Une entrevue avec l'adjoint au maire d'Arras en charge de la mobilité pourra être demandée afin d'évoquer ces sujets avec lui.
Marylène COPPI (Trajet variable ARRAS - PARIS ou LILLE ou AMIENS)
Véronique LEVEQUE ( ARRAS-AMIENS ou Lille)
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