Monsieur MALLA,
Lors du Match D2 du 24/02/18, N°19764335, opposant l’AS ALENYA THEZA CORNEILLA 2 au FC VILLELONGUE, un arbitre de notre département a été sauvagement insulté, menacé de mort et à même eu le droit à des propos racistes et homophobes de la part d’un responsable de club.
Suite à son agression, l’arbitre a déposé plainte auprès des services de la gendarmerie. Une enquête est en cours.
Il a également fait un rapport disciplinaire qui est actuellement en instruction auprès de l’instructeur désigné par la commission de discipline.
Monsieur Abdé, arbitre, est contacté par la presse dans la foulée. Il répond aux questions que les journalistes lui posent.
Sur les réseaux sociaux, Abdé et plusieurs personnes partage l’article de presse publié par l’INDÉPENDANT et par FRANCE BLEU ROUSSILLON.
Vous et votre Comité Directeur, avez décidé de poursuivre l’arbitre, car il a répondu aux questions des journalistes. (il aurait outre passé son droit de réserve)
Le 28 mars dernier, ce dernier comparait devant la commission de discipline.
On lui reproche d’avoir contacté les médias pour son affaire.
Monsieur MALLA, sachez que ce n’est pas l’arbitre qui a contacté les médias, mais l’inverse. C’est les médias qui sont entrés en contact avec lui.
Aujourd’hui, en tant que président de club, je me dois de m’exprimer. (liberté d’expression)
Comment pouvez-vous, vous en prendre à l’arbitre et demander que des sanctions soient prisent après ce qu’il a pu vivre sur le terrain ce 24 février ?
Voulez-vous cacher ce qui se passe réellement sur les terrains chaque week-end ?
Monsieur MALLA, notre club (ainsi que plusieurs autres clubs) vous a fait confiance quand il a fallu voter pour votre place de président. S’il vous plait, ne nous décevez pas !
Quand mes dirigeants de club sont sanctionnés, car un arbitre a fait un rapport, on a jamais sanctionné l’arbitre.
Durant les années qui se sont écoulées, il me semble que deux affaires d’agressions étaient à la une des journaux locaux voir nationaux et les arbitres en question n’ont pas été sanctionné.
Pourquoi lui ? Cet arbitre ? A-t-il touché à votre club préféré ? Êtes-vous pro-club ? Moi ça m’arrange.
L’auteur des faits n’en est pas à son coup d’essai. Vous connaissez le personnage. Pourquoi voulez-vous le protéger autant ?
Pourquoi vouloir sanctionner un arbitre victime de son devoir ?
La liberté d’expression est définie par la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui dispose que « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
Ainsi, chacun a le droit d’avoir son opinion, ses idées et de l’exprimer par n’importe quel moyen et sous n’importe quel format.
L’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) réaffirme la liberté d’expression en disposant que « Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. »
La Convention ayant valeur supra législative, elle prime les lois nationales, y compris constitutionnelles, chaque État devant adapter sa législation interne aux exigences européennes.
En outre, en droit français, la liberté d’expression est formulée aux termes de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 et a donc valeur constitutionnelle, c’est-à-dire que les lois doivent respecter cette liberté.
L’arbitre est soumis au droit de réserve. Me semble-t-il que cette obligation concerne le mode d’expression des opinions et non leur contenu.
Monsieur MALLA, j’attire par cette pétition qui aura, je l’espère un franc succès de signature votre attention sur le réel problème qui s’est passé le 24 février dernier sur un terrain de notre département.
Nous le savons tous que vous intervenez dans les décisions des commissions du district et que vous êtes le donneur d’ordre. N’en abusez pas et soyez exemplaire. Nous savons parfaitement qui vous êtes, mais surtout comment vous menez votre politique interne.
Monsieur MALLA je vous demande de ne pas sanctionner l’arbitre qui a répondu aux journalistes sur l’agression dont il a été victime.
Pour rappel des faits : source France bleu Roussillon, lire l'article.
Abdé, un arbitre de 25 ans, a porté plainte ce lundi contre le président du club d’Alénya, dans les Pyrénées-Orientales. Le jeune homme affirme avoir été la cible d’insultes répétées, homophobes et racistes, mais également de menaces de mort.
Les faits se déroulent samedi dernier, le 24 février, lors d’un match amateur entre Alénya et Villelongue-de-la-Salanque. L’équipe de cette dernière ville mène 2 à 0, en pleine deuxième mi-temps du match. Selon l’arbitre, c’est à ce moment que les insultes fusent.
« Un individu très agité dans la tribune s’est permis de m’insulter très violemment, raconte Abdé. Il a dit que je n’étais qu’un putain d’homosexuel, que je n’étais qu’un pédé, que je ne sortirai pas du stade vivant. »
« Il m’a dit que je ne sortirai pas du stade vivant. » - Abdé, l’arbitre
Le jeune arbitre déplore cette ambiance de stade. « On ne devient pas arbitre pour se faire insulter. Ça n’est pas possible que le football amateur devienne si dangereux. »
L’auteur présumé des insultes serait le président du club d’Alénya. Lui nie les faits en bloc. « Parfois, je déborde. Ça peut arriver dans un stade. Mais de là à traiter l’arbitre de tous ces mots, ça, ce n’est pas moi. »
Le président du club précise qu’il n’y aurait eu aucune trace écrite de cet incident sur la feuille de match informatisée. « Moi, s’il m’arrive ça, j’arrête le match tout de suite, reprend-il. Même les pros le font. Ils quittent le stade. »
La commission départementale des arbitres de football ne compte pas laisser passer l’incident. Le président dans les Pyrénées-Orientales, Romain Delpech, demande aux collectivités territoriales de prendre leurs responsabilités. « Quand un club est pointé du doigt, on devrait vite couper les vivres. C’est peut-être une solution. »
Monsieur MALLA, si vous restez sur vos positions, je prends personnellement contact avec les présidents de club ainsi que les arbitres et leur association pour mener des actions.
Nous avons besoin des clubs, des joueurs, mais aussi des arbitres quand ces derniers sont sérieux.
Je compte sur vous et j’attends impatiemment la décision de la commission de discipline autant pour la sanction de l’auteur des faits, mais également pour la sanction de l’arbitre.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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