De la prise de conscience à l’acte d’achat, le pas est large, mais il pourrait être sauté par de nombreux consommateurs dans un futur proche. « Beaucoup de producteurs industriels justifient leur inertie en affirmant que les gens ne sont pas prêts à payer plus cher pour que les bêtes soient mieux traitées. Or une expérience menée en 2008 en Californie montre le contraire », souligne Nicolas Treich. À l’époque, dans cet État américain, la grande majorité des œufs coquilles étaient issus d’élevages en batterie. Interrogés, 63 % des Californiens ont souhaité une évolution drastique du système, quitte à voir augmenter le prix des œufs.
Il y aurait donc un « consentement à payer », contrairement aux idées reçues. Par ailleurs, la réticence vis-à-vis de certaines pratiques jugées cruelles progresse. Même en France, où le foie gras est une institution, 70 % des Français se disent opposés au gavage selon l’Ifop – une pratique interdite dans plusieurs pays européens.
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