Après la réunion de dons spectaculaires pour la reconstruction de la cathédrale de Paris et la volonté assurée des autorités pour démarrer immédiatement les études, se pose la question du projet architectural.
Beaucoup voudraient voir renaître la figure qu'ils connaissaient de l'église et qui était estimée comme un patrimoine pour toute la planète. D'autres accepteraient des transformations pour les combles, la flèche et la toiture ou une partie de l'ensemble mais craignent qu'elle ne soit remplacé par quelque chose de beaucoup moins narratif si la pensée gothique n'est pas respectée. On pourrait aussi déplorer une interdiction de repenser l'architecture dans le contexte contemporain, qui n'est pas un style mais une manière de s'approprier le présent.
Un débat qui, selon les mots du Premier ministre Edouard Philippe, devrait être tranché suite à l'appel d'offre international lancé le sur-lendemain de l'incendie, mais qui ne nous empêche pas d'y réfléchir nous même. Car l'art et le paysage sont des enjeux collectifs et en détournant la phrase de Clemenceau, on pourrait dire que sont des affaires trop graves pour être laissées aux seuls architectes.