Najat Vallaud-Belkacem veut étendre l'obligation de scolarité de 3 à 18 ans, contre 6 à 16 ans actuellement, afin de lutter contre le décrochage scolaire. Il
ne s'agit pas d'une annonce de réforme pour la fin du quinquennat, a précisé la ministre de l'Education nationale lors d'un déplacement dans un collège de Créteil (Val-de-Marne).
Il s'agit de se donner une ambition pour les années qui viennent.
L'extension de la scolarité obligatoire de 16 à 18 ans, semble difficile à mettre en œuvre. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : si 92% des jeunes sont encore scolarisés à 17 ans, ils ne sont plus que 77% à l'âge de 18 ans. Entre-temps, l'orientation a œuvré, à l'issue de la classe de 3e, vers la voie générale et technologique et vers la voie professionnelle en seconde ou en première année de CAP.
Et surtout les élèves ayant une aversion pour l'école peuvent-ils y retourner ? Ne vont-ils pas plutôt déranger les personnes qui veulent vraiment travailler par choix ? Peut-on nous permettre de mobiliser des professeurs en manque ? Sachant que le nombre d'élèves par classe est déjà important, peut-on ouvrir de nouvelles classes ?
Jean-Rémy Girard, vice-président du syndicat national des lycées et collèges (SNALC), déclare "La campagne démarre, c'est le jeu".
En poursuivant :"Mais obliger les élèves à rester au lycée ne réglera rien, c'est repousser le problème. D'autant qu'il est impossible de mobiliser les moyens nécessaires à une telle réforme. Si les lycées doivent accueillir plus de 100.000 élèves supplémentaires, il va falloir ouvrir des classes et donc créer des postes. Dans le contexte, ça semble difficilement envisageable."
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