Réforme des retraites, PMA, assurance chômage, baisse d'impôts, écologie et révision des institutions : le Premier ministre Edouard Philippe a détaillé mercredi 12 juin la feuille de route pour la suite du quinquennat d'Emmanuel Macron.
La PMA examinée à la rentrée. Le projet de loi bioéthique, comprenant la PMA pour toutes les femmes, sera examiné fin septembre au Parlement, a déclaré Edouard Philippe, allant dans le sens des demandes de plusieurs députés de la majorité.
"Définir un âge d'équilibre" pour la réforme des retraites. Le Premier ministre a déclaré que la future réforme des retraites maintiendra "la possibilité d'un départ à 62 ans" mais que l'exécutif définirait "un âge d'équilibre".
L'accent mis sur l'école maternelle. "Nous rendrons l'école obligatoire dès 3 ans. Et nous limiterons à 24 élèves par classe pour toutes les classes de CP et de CE1", a annoncé le Premier ministre.
Des précisions sur l'assurance-chômage. La future réforme de l'assurance-chômage comprendra un bonus-malus qui s'appliquera aux secteurs d'activité utilisant le plus de contrats courts. La réforme, qui sera annoncée le 18 juin, inclura aussi "une dégressivité de l'indemnisation sur les salariés qui perçoivent les salaires les plus élevés", a-t-il encore précisé.
Rendre le Nutri-Score obligatoire. "Nous avancerons, en lien avec l'UE, pour rendre le Nutri-Score obligatoire" : mis en place de façon facultative depuis l'automne 2017, ce système d'étiquetage simplifié des aliments devrait donc devenir incontournable pour les industriels français.
Le vote des Républicains particulièrement scruté. A l'issue de cette prise de parole solennelle, Edouard Philippe sollicitera un vote de confiance de la part des députés, dans la plus pure tradition parlementaire de la Ve République. Le 4 juillet 2017, après le triomphe des "marcheurs" aux législatives, il avait reçu la confiance par 370 voix pour et 67 contre, et un nombre record de 129 abstentions. Soit la plus faible opposition sur un vote de politique générale depuis 1958. Cette fois, le vote des députés LR sera particulièrement observé, après le pire score du parti de droite aux élections européennes (8,5%) le 26 mai.
Un deuxième vote le lendemain au Sénat. Jeudi 13 juin, à 9h30, l'ancien maire du Havre rééditera sa prise de parole, cette fois devant les sénateurs. Fait rare, et même une première avec un Sénat contrôlé par l'opposition, sa déclaration sera également suivie d'un vote. Une manière pour l'exécutif de connaître plus précisément le rapport de force en vue de la réforme constitutionnelle, où le soutien d'une bonne part des sénateurs LR est indispensable.
Source : FranceTVinfo