En dépit de la menace de veto d'Obama, les familles et les proches des victimes des attentats du 11 Septembre ont reçu, vendredi 9 septembre, le feu vert du Congrès américain pour poursuivre en justice des pays étrangers soupçonnés de soutenir des attaques contre les États-Unis. Cette loi est soutenu par Donald Trump, Hillary Clinton et Bernie Sanders qui se désolidarise d'Obama. Le texte, contesté par l’Arabie Saoudite, fréquemment accusée, en Occident, de financer des mouvements extrémistes et d’avoir favorisé la propagation du salafisme dans le monde arabe. La Justice Against Sponsors of Terrorism Act a été adoptée vendredi à l'unanimité par la Chambre des représentants, quatre mois après avoir été approuvée par l'ensemble des sénateurs.
Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, avait averti des élus à Washington de possibles représailles si le texte était adopté, notamment la vente de 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres actifs et biens détenus aux États-Unis.
Il faut rappeler que quinze des 19 terroristes qui ont perpétré les attentats du 11 septembre étaient des ressortissants saoudiens. Cette loi permettrait aux familles des victimes des attentats de poursuivre, notamment, la monarchie wahhabite pour obtenir des indemnisations, si sa responsabilité était prouvée. Les soupçons d'une implication de l’Arabie saoudite dans ces attaques n'ont jamais été confirmés par des preuves totalement irréfutables, avaient conclu les enquêteurs dans des pages censurées d'un rapport du Congrès.
Ces 29 pages de révélations gênantes ont été cachées aux Américains pendant 15 ans. Elles ne portaient pas véritablement atteinte à la sûreté de l’Etat. Depuis le décret présidentiel n°13526, la tentative de dissimulation des preuves est considérée comme un crime. Pourtant, ni James Clapper, le directeur des services de renseignement américains, ni Barack Obama, ne souhaitent faire de commentaires à ce sujet.
On sait aujourd’hui que la commission d’enquête sur les services de renseignement américains a subi d’énormes pressions visant à la détourner de la piste saoudienne. D’ailleurs, Robert Mueller, l’ex-directeur du FBI, a reconnu qu’il n’avait pas eu connaissance de la plupart des preuves concernant les Saoudiens.
Zacarias Moussaoui, le Français condamné en relation avec ces attentats et surnommé le « 20e pirate de l'air », avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990.
Voici l'accès aux fameuses pages déclassifiées ( il faut être bon en anglais). Faîtes-vous votre avis:
http://tinyurl.com/28-pages-vo Source: France24, Le Point, Huffinpost, BFM...